La place de la sécurité dans l’économie, éditorial de Valérie Bazin-Malgras

Le thème abordé dans ce numéro de GEEA est une ouverture sur de multiples sujets concernant notre monde économique : sécurité dans l’économie ou économie de la sécurité ? Résilience des entreprises ou audace d’entreprendre ? Voilà les questions qui peuvent naitre lorsque nous abordons ce terrain si fertile, puisqu’en effet, la sécurité des entreprises revêt plusieurs significations qui s’entremêlent et se confondent.

Si la sécurité est de prime abord une composante florissante de l’économie, c’est qu’elle répond à un besoin majeur pour les entreprises. La protection s’exprime sur tous les sites, tous les salariés ou toutes les données qu’une entreprise souhaite voir protéger. En somme, on peut dire que la sécurité, c’est la gestion des risques de l’activité économique.

 

La place de la sécurité est donc large dans le domaine de l’économie. Alors, parce que notre sujet traite du monde de l’entreprise et des entrepreneurs, il me parait plus pertinent de réduire à celui de la sécurité par et pour eux. Pour parler du besoin de sécurité des entrepreneurs, il faut nécessairement parler de l’insécurité qui obligent les entrepreneurs à être proactif.

 

Le monde économique vit autour de la notion de « risque » :  pour une entreprise, c’est un chèque frauduleux, une intrusion dans une infrastructure, un accident sur le lieu de travail. Mais parfois, le risque prend une autre forme, plus macroéconomique : comme une épée de Damoclès qui s’agite au-dessus de nos têtes, cela peut être la hausse d’un taux d’intérêt, d’un taux de change, d’un agrégat économique sur lequel les entreprises n’ont pas vraiment de pouvoir d’agir.

 

Il y a des risques matériels qui impactent le capital d’une entreprise, et des risques plus abstraits mais tout aussi périlleux.

 

Il y a la sécurité physique, bien sûr : les malveillances, les intrusions, les vols qui peuvent causer des préjudices financiers et logistiques. Par exemple, pour les agriculteurs, cela peut représenter des dégâts énormes, mettant en péril l’exploitation agricole entière.

 

Plus récemment, il y a les risques numériques. La protection des données devient une obligation avec la malheureuse montée en compétence de la cybercriminalité et la sophistication des attaques. Pare-feu, systèmes de détection d’intrusion et nouveaux protocoles de chiffrement ne sont plus des luxes mais une nécessité pour éviter la compromission de la sécurité des données.

 

Après ce panorama, il est important de souligner que la sécurité des entreprises ne relève pas exclusivement de leur responsabilité individuelle. Le législateur et les pouvoirs publics en général jouent un rôle crucial dans la mise en place d’un environnement propice à la vie sereine des entreprises.

 

Dans cette ambition de donner un cadre matériel permettant le développement des projets, la Technopole de l’Aube en Champagne joue ici un rôle d’incubateur permettant aux nouveaux entrepreneurs de se familiariser avec de nouvelles pratiques. Dans ces « start-up », plusieurs se développent dans le domaine très demandé de la cybersécurité des entreprises. Située à Troyes, elle propose un programme destiné aux entreprises naissantes, leur donnant l’accès à un réseau de conseillers, mais aussi à une offre immobilière et les meilleures ressources pour aider les entrepreneurs à développer leur projet. De cet incubateur sort un environnement propice aux entreprises et aux entrepreneurs.

 

Voilà le cœur de notre projet industriel et entrepreneurial : permettre aux entrepreneurs de travailler dans la sécurité nécessaire à l’épanouissement de leurs projets.