Valerie Bazin-Malgras

Petit déjeuner du 11 octobre autour de Jean Castex, ancien Premier ministre, Président de la RATP

Thème : Métro-Boulot-Dodo-JO: La RATP est-elle prête à relever les prochains défis ?

Réponse ce matin au petit déjeuner GEEA à l’Assemblée nationale autour de Jean Castex, ancien Premier ministre et Président de la RATP.

Une trentaine de parlementaires étaient présents afin d’échanger sur les défis, profondément nouveaux, de la RATP notamment en matière de ressources humaines et moyens mis en place pour faciliter le déplacement des usagers des transports en commun.

Revue GEEA : La sécurité et l'économie

La place de la sécurité dans l’économie, éditorial de Valérie Bazin-Malgras

Le thème abordé dans ce numéro de GEEA est une ouverture sur de multiples sujets concernant notre monde économique : sécurité dans l’économie ou économie de la sécurité ? Résilience des entreprises ou audace d’entreprendre ? Voilà les questions qui peuvent naitre lorsque nous abordons ce terrain si fertile, puisqu’en effet, la sécurité des entreprises revêt plusieurs significations qui s’entremêlent et se confondent.

Si la sécurité est de prime abord une composante florissante de l’économie, c’est qu’elle répond à un besoin majeur pour les entreprises. La protection s’exprime sur tous les sites, tous les salariés ou toutes les données qu’une entreprise souhaite voir protéger. En somme, on peut dire que la sécurité, c’est la gestion des risques de l’activité économique.

 

La place de la sécurité est donc large dans le domaine de l’économie. Alors, parce que notre sujet traite du monde de l’entreprise et des entrepreneurs, il me parait plus pertinent de réduire à celui de la sécurité par et pour eux. Pour parler du besoin de sécurité des entrepreneurs, il faut nécessairement parler de l’insécurité qui obligent les entrepreneurs à être proactif.

 

Le monde économique vit autour de la notion de « risque » :  pour une entreprise, c’est un chèque frauduleux, une intrusion dans une infrastructure, un accident sur le lieu de travail. Mais parfois, le risque prend une autre forme, plus macroéconomique : comme une épée de Damoclès qui s’agite au-dessus de nos têtes, cela peut être la hausse d’un taux d’intérêt, d’un taux de change, d’un agrégat économique sur lequel les entreprises n’ont pas vraiment de pouvoir d’agir.

 

Il y a des risques matériels qui impactent le capital d’une entreprise, et des risques plus abstraits mais tout aussi périlleux.

 

Il y a la sécurité physique, bien sûr : les malveillances, les intrusions, les vols qui peuvent causer des préjudices financiers et logistiques. Par exemple, pour les agriculteurs, cela peut représenter des dégâts énormes, mettant en péril l’exploitation agricole entière.

 

Plus récemment, il y a les risques numériques. La protection des données devient une obligation avec la malheureuse montée en compétence de la cybercriminalité et la sophistication des attaques. Pare-feu, systèmes de détection d’intrusion et nouveaux protocoles de chiffrement ne sont plus des luxes mais une nécessité pour éviter la compromission de la sécurité des données.

 

Après ce panorama, il est important de souligner que la sécurité des entreprises ne relève pas exclusivement de leur responsabilité individuelle. Le législateur et les pouvoirs publics en général jouent un rôle crucial dans la mise en place d’un environnement propice à la vie sereine des entreprises.

 

Dans cette ambition de donner un cadre matériel permettant le développement des projets, la Technopole de l’Aube en Champagne joue ici un rôle d’incubateur permettant aux nouveaux entrepreneurs de se familiariser avec de nouvelles pratiques. Dans ces « start-up », plusieurs se développent dans le domaine très demandé de la cybersécurité des entreprises. Située à Troyes, elle propose un programme destiné aux entreprises naissantes, leur donnant l’accès à un réseau de conseillers, mais aussi à une offre immobilière et les meilleures ressources pour aider les entrepreneurs à développer leur projet. De cet incubateur sort un environnement propice aux entreprises et aux entrepreneurs.

 

Voilà le cœur de notre projet industriel et entrepreneurial : permettre aux entrepreneurs de travailler dans la sécurité nécessaire à l’épanouissement de leurs projets.

Petit déjeuner autour de Laurent Solly, Directeur général de Meta France, VP de Meta Europe du Sud

La machine dépassera-t-elle bientôt son créateur ? Cette question semblait encore il y a quelques mois n’être que théorique, de la pure science-fiction. Et puis ChatGPT a fait son entrée et le monde de l’intelligence artificielle s’est ému de son arrivée. L’émotion, encore un sentiment auquel l’humanité a su garder une certaine exclusivité...

Thème : « SOMMES-NOUS PRÊTS À ACCUEILLIR LES PROCHAINES INNOVATIONS DIGITALES ? »

Revue GEEA : Entre ambition et sobriété : faut-il choisir?

Changeons de refrain par Valérie Bazin-Malgras

Il existe en France une petite musique qui revient, de temps à autre, lorsque nous discutons, ici et là, sur l’économie à l’heure de l’écologie. Cette petite musique, venue des discours les plus radicaux de l’écologie, nous répète qu’il n’est pas possible de concilier développement économique et protection de l’environnement, que l’ambition entrepreneuriale n’est qu’un frein à la grande transformation écologiste de notre société.

C’est une musique qui a un effet : normes et règlements accrus au détriment de l’autonomie de nos entreprises, attaques sur les entrepreneurs aussi bien que sur leurs projets, découragement de certains français à vouloir se lancer dans une aventure entrepreneuriale, etc. Comme si, pour atteindre nos objectifs environnementaux, il fallait revoir tout dans notre façon de concevoir l’initiative privée.

 

Nous savons pourtant que tout cela est faux. Qu’on ne peut pas opposer l’amélioration écologique et l’activité économique. Qu’on ne peut pas se dire qu’en bloquant le droit à entreprendre, on réduira les émissions de CO2 et l’utilisation de polluants. Dire cela, c’est oublier que le droit de créer son entreprise, la liberté d’entreprendre comme dirait Raymond Aron, est une liberté fondamentale au cœur de la démocratie.

 

C’est oublier qu’avec la responsabilité sociale des entreprises, les entreprises ont un impact sociétal et, plus encore, sont des acteurs majeurs de la transformation environnementale. En effet, elles ont depuis longtemps compris que l’objectif économique n’est pas unique, qu’il existe d’autres critères d’évaluation lui permettant d’atteindre les attentes de sa clientèle, par une montée en gamme des produits disponibles et un faible bilan carbone de la production.

 

Cette vision très centrée oublie même que l’activité économique en France, très contrôlée, reste toujours moins polluante que la délocalisation de la production à l’étranger, où les normes ne prennent pas en compte ce sujet. Ainsi, l’ambition du Made In France, d’une place accrue des produits français dans le commerce international sert à la fois les enjeux d’un développement économique plus soucieux de l’environnement mais aussi à la compétitivité de nos exportations, de nos entreprises, et satisfait ainsi l’économie, l’innovation et la politique environnementale nationale.

 

C’est une confiance accrue dans les acteurs économiques. L’entrepreneuriat, dans son essence, est une ambition. Il est sain ou souhaitable qu’une entreprise fasse tout pour accéder à sa taille critique, qu’elle puisse vivre et faire vivre des femmes et des hommes, qu’elle améliore ses produits et sa façon de produire.

 

Parce que, ce qu’oublient les opposants d’une croissance verte, ça n’est que par la recherche de l’innovation, c’est-à-dire l’amélioration de l’offre de biens, que nous pourrons accéder au développement vert de notre pays. L’innovation technologique, en France, est le fait de l’activité économique qui facilite l’accès de tous les français aux nouvelles technologies.

 

La « décroissance » ne semble pas prendre en compte le besoin d’équipement des ménages, des administrations, des industries, etc. Le développement économique raisonné et l’encouragement aux initiatives individuelles sont deux outils pour atteindre les objectifs environnementaux des accords de Paris.

 

 La sobriété ne doit pas être hermétique au développement économique, tout comme l’économie ne doit plus être un champ abstrait aux causes environnementales. Entre ces deux mondes, nous devons consacrer nos efforts à joindre ces deux objectifs, la seule possibilité d’une réelle « croissance verte ».

 

Petit déjeuner autour de Patrick Pouyanné Président-Directeur général de TotalEnergies

Dès janvier, Génération Entreprise-Entrepreneurs Associés a souhaité marquer 2023
par la continuité de ses rencontres à travers l’actualité. Ça avait d’ailleurs commencé fort, en accueillant Patrick Pouyanné, Président Directeur Général de TotalEnergies.

Thème : « POUVONS-NOUS RÉELLEMENT NOUS PASSER DU PÉTROLE ? »

Petit déjeuner autour de Stéphane Manigold

Thème : « LE RÊVE EST-IL ENCORE ACCESSIBLE À NOTRE JEUNESSE ?

Les petits déjeuners de GEEA de la XVIe législature ont débuté autour d’un personnage hors du commun : Stéphane Manigold.
Restaurateur engagé, Chroniqueur sur RMC dans l’émission « Les Grandes Gueules » est l’auteur d’un ouvrage : « Vivre ses rêves afin de rêver de sa vie ».

En présence de Victor Habert-Dassault, Valérie Bazin-Malgras, Jean-Marie Bockel, François Bonneau, Guillaume Chevrollier, Pierre Cordier, Francis Dubois, Jean-Michel Fourgous, Annaïg Le Meur, Véronique Louwagie, Sylvain Maillard, Louis Margueritte, Jean Terlier, Pierre Vatin et Frédéric Zgainski.

Revue GEEA : Industrialisation - Relocalisation : Impossible n'est pas français

Changeons de refrain, par Valérie Bazin-Malgras

Le 7 mars dernier, nous apprenions avec effroi la disparition de notre président fondateur et ami Olivier DASSAULT. Artiste, dirigeant économique, homme engagé, il a consacré sa vie à défendre l’esprit d’entreprendre en France et notre industrie tricolore. Il était donc tout naturel que ce numéro de la revue de Génération entreprise – entrepreneurs associés qu’il a fondé lui rende un hommage appuyé. Et quel bel hommage que de choisir d’évoquer au fil de ces pages le thème de la souveraineté économique qui était si cher à ce défenseur inlassable d’une production française de qualité.

Dans ce cadre, je souhaite aborder deux sujets qui interrogent notre souveraineté économique. Le premier concerne la défense de nos terroirs et savoirs-faire qui sont trop souvent victimes de détournements, qu’il s’agisse de contrefaçons ou d’appropriations indues. Le second évoque la nécessité de reconstituer sur notre territoire des filières intégrées à l’abri de toute rupture des chaînes de production.

 

 

Pour commencer je souhaite donc évoquer ce coup de tonnerre qu’a été pour nous la décision des autorités russes d’interdire aux producteurs champenois d’utiliser le nom « Champagne », désormais réservé aux producteurs russes. Nos viticulteurs devront se contenter de l’appellation « vins mousseux » sur le territoire russe et abandonner la dénomination de leur propre région qui fait pourtant la fierté de notre pays.

Cette décision est inacceptable ! Elle nous rappelle la nécessité de mener un important travail, au niveau international, de reconnaissance et de protection des appellations d’origine.

Nous ne pouvons pas tolérer que des producteurs étrangers puissent s’approprier les mérites de notre excellence. En s’accaparant nos appellations, parfois au mépris du droit, ils suscitent le doute dans l’esprit des consommateurs et ternissent l’image de nos productions de qualité en en proposant de fades imitations.

Il est ainsi impératif de nous battre pour protéger notre patrimoine économique et agricole des velléités mercantiles de capter l’aura de nos savoirs-faire par une forme de duperie.

Il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir en matière législative et conventionnelle pour parfaire l’information du consommateur sur l’origine exacte des produits qui lui sont proposés à la vente. C’est cet effort que nous devons accomplir. Nos productions font notre fierté, assumons de les défendre !

 

Nous n’en pouvons plus, par ailleurs, de cette crise du Covid-19 qui a si lourdement impacté nos vies. Mais elle aura eu un mérite : révéler la fragilité de nos chaînes de productions du fait de leur sensibilité aux approvisionnements internationaux.

Dans notre économie mondialisée, les chaînes de valeurs relient les quatre coins du globe. De sorte que l’arrêt de la production à l’autre bout du monde aura des conséquences sur nos usines françaises.

Sécuriser les approvisionnements en matières premières ou en pièces détachées représente dès lors un enjeu de souveraineté économique.

J’ai en tête l’exemple de la production de vélos électriques. Avec le Club des villes et territoires cyclables dont je suis co-présidente des élus nationaux, nous avions visité l’usine de Cycleurope à Romilly-sur-Seine dans l’Aube. A cette occasion, nous avions pu constater la dépendance de la production à la fourniture de pièces détachées importées de l’étranger.

En cas de nouveaux tarifs douaniers, d’imposition de quotas ou toute autre restriction sur ces flux, c’est tout l’équilibre de l’activité de l’entreprise qui pourrait être remis en question.

Ce qui est vrai pour la production de vélos électriques l’est également pour les automobiles ou tout autre bien. Je ne m’étendrai pas sur la crise subie par certains secteurs du fait de la pénurie de semi-conducteurs.

Cela doit nous inciter à structurer de véritables filières sur notre territoire capables d’assurer la continuité stratégique de nos chaînes de production.

C’est à l’Etat de soutenir l’édification de telles filières intégrées capables de faire face aux vents mauvais qui balaient parfois l’économie mondialisée.

Il nous appartient à tous de renforcer la souveraineté de notre économie.

Petit déjeuner autour de Francois Eyraud, Directeur général de Danone Produit Frais France

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Robert Therry, Sébastien Meurant, Sandra Boëlle, Michèle Crouzet, Buon Tan, Valérie Bazin Malgras, Anne-Laure Blin, Nicolas Forissier, Michel Herbillon, Laurence Trastour-Isnart, Philippe Pemezec

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Robert Therry, Sébastien Meurant, Sandra Boëlle, Michèle Crouzet, Buon Tan, Valérie Bazin Malgras, Anne-Laure Blin, Nicolas Forissier, Michel Herbillon, Laurence Trastour-Isnart, Philippe Pemezec

Sur le thème « Quel nouveau pacte pour une souveraineté alimentaire durable et créatrice de valeur ?

NOTRE REVUE GEEA : ENTRE POSSIBLE ET IMPOSSIBLE, DEUX LETTRES ET UN ETAT D'ESPRIT

Accompagnons et écoutons nos entreprises locales par Valérie Bazin-Malgras

Le département de l’Aube a été fortement touché au niveau médical mais aussi au niveau économique par la crise du Covid-19. 4 448 entreprises ont bénéficié du fonds de solidarité pour un montant de plus de 9 millions d’euros.

4 700 entreprises ont fait une demande d’activité partielle ce qui représente 2 millions d’heures pour 19 millions d’euros. La Région Grand Est soutient ses entreprises et ses associations à travers son dispositif « Résistance » de 44 millions d’euros. Valérie Bazin-Malgras, témoigne de la situation du département de l’Aube.

La France a été durement frappée par le Covid-19. Comment les entreprises de votre département ont-elles réagi ? Certaines ont-elles fait preuve de résilience ?

L’ensemble des entreprises de textile Auboises, fleurons de l’industrie Française, tels que Lacoste, Petit Bateau, le Coq Sportif, mais également des PME, Tismail et Chanteclair, ont immédiatement réagi et adapté leur outil de production afin de concevoir et fabriquer des masques alter- natifs. L’atelier Chanteclair, installé à Saint Pouange dans ma circonscription, a eu le privilège de fournir le masque choisi par Emmanuel Macron, une fierté pour cette PME dynamique !

Sans délai, nos start-up ont emboité le pas en mettant au point des masques à usage unique et des visières de protection qu’elles produisent sur notre territoire.

Quelles actions avez-vous mené sur votre territoire ?

Je suis restée à l’écoute, vigilante et très active pour répondre aux nombreux acteurs inquiets qui m’ont sollicitée.

Localement, j’ai soutenu plusieurs actions de solidarité, par exemple, j’ai trouvé et offert 3000 mètres d’élastiques à des couturières bénévoles, confrontées à une pénurie, afin de poursuivre, à leur domicile, la confection de masques. Et puis, Benoît Seguin, PDG de Tismail-La Chaussette de France, fabricant de chaussettes à Troyes, m’a contactée pour me faire part de son idée de fabriquer des masques alors que ses ateliers étaient à l’arrêt.

En quelques jours, sous mon impulsion, les premières commandes ont pu lui être passées. Son activité a été sauvée, les emplois préservés et 4 créés. Ce masque, de très bonne qualité, a été homologué « catégorie 1 » par la DGA. Dès les premiers jours de production, j’en ai fait bénéficier les communes de ma circonscription qui en avaient besoin.

Pendant ce drame,

il y a eu beaucoup de peine, d'incertitudes mais aussi

des extraordinaires gestes de solidarité... Y-a-t-il un moment qui vous a particulièrement marqué ?

Dès le début du confinement, j’ai été particulièrement touchée par l’initiative extraordinaire de Jérôme Waldner entre- preneur de ma circonscription. Par le biais des réseaux sociaux, il a fédéré toutes les bonnes volontés pour fournir des moyens de protection adaptés aux besoins des soignants, hôpital local, EHPAD, ambulanciers, infirmiers libéraux, commerçants...

et de la population. 10 000 masques de protection réutilisables et sur-blouses ont été fabriqués par un réseau de cou- turières bénévoles dans les villages du Barséquanais. L’équipement a été complété par des visières réalisées grâce à une imprimante 3D par l’Atelier-Fab Lab tout juste créé.

De nombreux commerces restés ouverts ont fait office de dépôt pour collecter le tissu et les masques finis.

Toutes ces personnes ont contribué à ralentir la propagation de l’épidémie, mais aussi à développer un formidable élan de générosité dans une période où la solidarité est essentielle.

Je n’oublie pas notre club de football professionnel l’ESTAC qui a organisé une vente aux enchères de 25 lots uniques au profit « des héros du quotidien ».

Et maintenant ? Avez-vous

des propositions pour la reprise économique ?

Des mesures pragmatiques, de bon sens, de simplification administrative et réglementaire, d’incitations et de facilités fiscales doivent être mises en place pour accélérer la reprise de la production, booster la consommation avec l’idée d’un certain « patriotisme économique » et favoriser l’investissement dans nos TPE- PME locales.

J’ai d’ailleurs déposé 2 propositions de loi en ce sens : une sur la défiscalisation des heures supplémentaires pour permettre un surcroît d’activité de nos entreprises pour rattraper le retard pris et les pertes accumulées, et une seconde sur l’exonération des charges pour les entreprises qui embaucheraient nos jeunes diplômés afin qu’ils ne soient une génération sacrifiée. La reprise économique doit être une priorité nationale, celle de chaque Français.

Petit-déjeuner autour de Jacques-Antoine GRANJON, PDG et Fondateur de VEEPEE

En présence d’Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Valérie Bazin-Malgras, Yves Bouloux, Martine Berthet, Bernard Brochand, Jacques Cattin, Guillaume Chevrollier, Pierre Cordier, Eric Diard, Loïc Dombreval, Jean-Pierre Door, Fabien Di Filippo, Yannick Haury, Michel Herbillon, Sébastien Huyghe, Brigitte Kuster, Emmanuel Maquet, Frédérique Meunier, Philippe Michel-Kleisbauer, Patricia Morhet-Richaud, Antoine Savignat, Laurence Trastour-Isnart, Guy Teissier, Isabelle Valentin, Michel Vialay

En présence d’Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Valérie Bazin-Malgras, Yves Bouloux,
Martine Berthet, Bernard Brochand, Jacques Cattin, Guillaume Chevrollier, Pierre Cordier, Eric Diard, Loïc Dombreval, Jean-Pierre Door, Fabien Di Filippo, Yannick Haury, Michel Herbillon, Sébastien Huyghe, Brigitte Kuster, Emmanuel Maquet, Frédérique Meunier, Philippe Michel-Kleisbauer, Patricia Morhet-Richaud, Antoine Savignat, Laurence Trastour-Isnart, Guy Teissier, Isabelle Valentin, Michel Vialay

Loin de la morosité, GEEA s’est réunie pour évoquer l’hyper-croissance, la réussite à la française, son développement européen.

Depuis 2001, Jacques-Antoine Granjon a su imposer son propre style et devenir le numéro 1. Sur son site d’e-commerce, il solde jusqu’à 75 % des chaussures Redskins, des chemises Eden Park, des oreillers Dunlopillo, des voyages au ski ou à New York. Et les chercheurs de bonnes affaires sont des milliers à s’y rendre tous les jours pour fouiller les nouveautés.

Veepee est-elle une pépite reproductible ou un ovni tangible grâce à l’originalité de son créateur ? Jacques-Antoine était l’invité de ce petit-déjeuner. Il est revenu sur ses réussites comme ses échecs dont le plus important, l’aventure américaine.

« Nous avons débuté dans un petit local, rue Pierre Chausson, dans le quartier du Sentier. Ce commerce s’est vite transformé grâce à la révolution digitale, qui s’est accélérée surtout, depuis 2004, avec l’ar- rivée de l’ADSL.». Aucun actionnaire n’est entré en m’apportant de l’argent et je n’ai jamais eu besoin d’un euro puisque j’avais un BFR (Besoin en Fonds de Roulement) négatif. » raconte-t-il.

Cette année, Venteprivee.com s’est trans- formée en Veepee car, pour la première fois, en 2018, 50 % du chiffre d’affaires a été apporté en dehors de France.

Le secret de cet entrepreneur, c’est l’agilité de son entreprise, la recherche constante des souhaits de sa clientèle, principalement féminine. « La clé est de regarder en permanence ce qui se passe et de pouvoir s’adapter quasiment immédiatement. » assure-t-il. Il souligne aussi l’importance de rester centrer sur l’ancrage local, tout en évoquant son envie d’Europe.

« Nous avons la chance de vivre sur le continent le plus passionnant au monde et malheureusement, nous ne le construisons pas tel que nous devrions le faire. Les par- lementaires doivent nous aider, non pas avec de l’argent, mais avec de nouvelles lois sociales, avec une harmonisation fiscale où il existe toujours encore des flottements entre les Etats, où il est toujours plus agréable de vivre dans un pays plus que dans un autre sur ce sujet précis. Il doit donc y avoir une harmonisation des règles et que le marché unique devienne ainsi le marché du développement des entreprises européennes. ».

Et ne le comparez pas à Amazon, sa réplique est implacable : « Amazon répond à un besoin alors que Veepee répond à un désir. »

Notre revue GEEA : Entreprises : les bons tuyaux pour l'innovation et l'emploi