Francois Bonneau

Revue GEEA : La sécurité et l'économie

Petit déjeuner autour de Laurent Solly, Directeur général de Meta France, VP de Meta Europe du Sud

La machine dépassera-t-elle bientôt son créateur ? Cette question semblait encore il y a quelques mois n’être que théorique, de la pure science-fiction. Et puis ChatGPT a fait son entrée et le monde de l’intelligence artificielle s’est ému de son arrivée. L’émotion, encore un sentiment auquel l’humanité a su garder une certaine exclusivité...

Thème : « SOMMES-NOUS PRÊTS À ACCUEILLIR LES PROCHAINES INNOVATIONS DIGITALES ? »

Revue GEEA : Entre ambition et sobriété : faut-il choisir?

Elicit Plant : un champion français de l’agroécologie en devenir, par François Bonneau

Dans le contexte d’urgence climatique et de l’impact des sécheresses sur les rendements agricoles, une entreprise de la région de François Bonneau, sénateur de Charente, l’agro-tech charentaise Elicit Plant, créée en 2017 à Moulins- sur-Tardoire, propose aux agriculteurs une technologie innovante pour leur permettre de s’adapter aux exigences du développement durable, tout en augmentant leurs rendements. Cette start-up, co- fondée par Jean-François DECHEANT (président), Olivier GOULAY (vice-président du développement international) et Aymeric MOLIN (directeur de la recherche et développement), est exemplaire puisqu’elle ambitionne de devenir le champion français de la transition écologique pour l’agriculture.

Comment l’agro-tech parvient-elle à fournir une technologie innovante aux agriculteurs charentais ?

L’agro-tech souhaite renforcer l’autonomie protéique de la France en proposant des produits aux agriculteurs qui permettent un apport exogène de phytostérols. Ces molécules lipidiques d’origine végétale renforcent la résilience des plantes au stress hydrique et limitent les pertes de rendement en cas de sécheresse. Celles-ci permettent d’optimiser la consommation d’eau, de respecter les écosystèmes et d’augmenter les rendements agricoles. Lorsque j’étais Président du conseil départemental de la Charente, j’ai observé que les agriculteurs étaient face à un dilemme de choix entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique, dont les rendements ne permettent pas toujours de répondre aux demandes alimentaires. Cette nouvelle technologie constitue donc une troisième voie alternative.

Comment la start-up promeut-elle l’innovation dans la région charentaise ?

Dans la mesure où Elicit Plant souhaite devenir le leader français de la transition écologique dans le domaine agricole, l’entreprise, constituée de vingt-quatre salariés adopte une démarche scientifique pointue et rigoureuse qui s’appuie sur la recherche fondamentale, avec des expérimentations en laboratoire et dans les champs. L’agro-tech associe donc des chercheurs (CNRS, INRAE), des ingénieurs et des agriculteurs, avec un site en Charente pour la recherche de produits biostimulants au sein d’une ferme expérimentale. La start-up est aussi partenaire d’instituts techniques, comme Terre Inovia. Cette démarche scientifique est pluridisciplinaire, collaborative et vise surtout à proposer des solutions pensées par des agriculteurs, pour des agriculteurs.

Quels sont les résultats observés en Charente ?

L’autorisation de mise sur le marché français du produit de l’entreprise, en avril 2021, dédiés aux cultures de maïs et de soja a permis la commercialisation auprès de coopératives et de distributeurs. Ceci a permis d’améliorer des rendements des cultures de soja entre 10 et 22%. L’application du produit au sein des cultures de maïs a également favorisé un gain de rendement de 10%. Ces performances technico-économiques offrent un vrai bénéfice pour les agriculteurs, dans la mesure où ces gains de productivité signifient aussi une augmentation de revenu.

Au-delà de la Charente, cette start-up a-t-elle une envergure internationale ?

L’entreprise est principalement soutenue par des financements français. De l’ordre de 16 millions d’euros, ces investissements proviennent principalement du secteur bancaire (Crédit Agricole CPE), de fonds d’investissements (Aquiti Gestion) et des aides de la région Nouvelle-Aquitaine Bpifrance. Elicit Plant a également obtenu l’aide financière de Soffinova Partners, un fonds d’investissement européen, avec le soutien du Fonds européen pour soutenir la bioéconomie circulaire (ECBF).

Toutefois, le modèle de culture agricole d’Elicit Plant s’exporte au Brésil et en Ukraine, où des gains de rendements d’environ 20% ont été notés. Le produit sera probablement mis sur le marché états-unien à l’horizon 2024.

Quels sont les nouveaux domaines de recherche d’Elicit Plant ?

Actuellement, l’entreprise effectue des recherches scientifiques afin d’optimiser la consommation d’eau des cultures de tournesol. La réduction du stress biotique, c’est-à-dire l’action néfaste d’organismes tels que les champignons et les insectes, est également un enjeu de recherche et développement puisque ces êtres vivants constituent une source majeure de pertes pour les agriculteurs.

 

Petit déjeuner autour de Stéphane Manigold

Thème : « LE RÊVE EST-IL ENCORE ACCESSIBLE À NOTRE JEUNESSE ?

Les petits déjeuners de GEEA de la XVIe législature ont débuté autour d’un personnage hors du commun : Stéphane Manigold.
Restaurateur engagé, Chroniqueur sur RMC dans l’émission « Les Grandes Gueules » est l’auteur d’un ouvrage : « Vivre ses rêves afin de rêver de sa vie ».

En présence de Victor Habert-Dassault, Valérie Bazin-Malgras, Jean-Marie Bockel, François Bonneau, Guillaume Chevrollier, Pierre Cordier, Francis Dubois, Jean-Michel Fourgous, Annaïg Le Meur, Véronique Louwagie, Sylvain Maillard, Louis Margueritte, Jean Terlier, Pierre Vatin et Frédéric Zgainski.

Revue GEEA : Industrialisation - Relocalisation : Impossible n'est pas français