Brigitte Micouleau

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NOTRE REVUE GEEA : ENTRE POSSIBLE ET IMPOSSIBLE, DEUX LETTRES ET UN ETAT D'ESPRIT

Au cœur des enjeux de la crise sanitaire, une Sénatrice engagée et mobilisée par Brigitte Micouleau

Membre de la Commission des Affaires sociales, les problématiques de santé publique avec la protection des soignants et des plus vulnérables ont dominé les interventions de Brigitte Micouleau. Élue de Toulouse et de sa Métropole, elle a axé ses priorités sur la défense des secteurs de l’aéronautique et du tourisme.

Le département de la Haute-Garonne, relativement épargné, déplorait à la mi-mai 57 décès. Son classement en zone verte lui permet d’aborder plus rapidement l’indispensable reprise de l’activité économique.

La France a été durement frappée par le Covid-19. Comment les entreprises de votre département ont-elles réagi ? Certaines ont-elles fait preuve de résilience ?

L’ensemble des entreprises de la Haute- Garonne a fait preuve d’une incroyable rési- lience : rappelons-nous le samedi 14 mars, quand le Premier ministre annonçait la fermeture totale des restaurants, bars, discothèques, cinéma, appelés à baisser le rideau... le soir même ! Les entreprises, de toutes tailles, industrielles, agricoles ou du secteur tertiaire, n’ont eu que quelques jours pour se réorganiser en perspective d’un confinement que nul n’imaginait être aussi sévère et durable. Elles ont toutes respecté l’immense contrainte imposée.


Quelles actions avez-vous mené sur votre territoire ?

En Haute-Garonne, les secteurs embléma- tiques, notamment de l’aéronautique et de l’espace, du tourisme, de l’agriculture, sont durablement touchés. Mon implication a été continue afin d’informer, tant au niveau national les différents Ministres, qu’au niveau départemental le préfet ou le recteur, sur les innombrables situations de détresse pour lesquelles j’étais sollicitée.

La première bataille a concerné les mar- chés de plein vent, essentiels pour la population, notamment la plus fragile, et qui privilégient les producteurs locaux avec les circuits courts, le « bio » et les produits du terroir. Pour certains, leur maintien a pu être obtenu.

Le Ministre de l’Economie et des Finances a été largement sensibilisé, renouvelant au travers de chacun de mes courriers les demandes de mesures de sauvetage et de sauvegarde indispensables aux secteurs de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, de la coiffure, des loisirs de proximité, de la santé, de la culture... la liste est tristement longue et non exhaustive.


Pendant ce drame, il y a eu beaucoup de peine, d'incertitudes mais aussi des extraordinaires gestes de solidarité... Y-a-t-il un moment qui vous a particulièrement marqué ?

Ce qui m’a frappée, c’est le fait que les français, que les maires, ont souvent donné l’impression de s’être organisés sans le Gouvernement. Leur mobilisation a permis d’apporter un appui extraordinaire aux plus faibles ou d’assurer le maintien d’un minimum d’activité économique. Un principe de subsidiarité a vu le jour ; la compétence de l’échelon de terrain en ce temps de crise a particulièrement prouvé son efficacité.

Les crises sont souvent le révélateur de grandeurs insoupçonnées. Deux belles actions d’entraide me semblent émerger permis d’apporter un appui extraordinaire aux plus faibles ou d’assurer le maintien d’un minimum d’activité économique. Un principe de subsidiarité a vu le jour ; la compétence de l’échelon de terrain en ce temps de crise a particulièrement prouvé son efficacité.

Les crises sont souvent le révélateur de grandeurs insoupçonnées. Deux belles actions d’entraide me semblent émerger