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Revue GEEA : La sécurité et l'économie

Soutenir nos entrepreneurs, faire le choix de la France, éditorial de Jean-Michel Fourgous

Nous partageons tous ici le même gout pour la valeur travail et l’entreprise. Nous admirons et soutenons nos entrepreneurs français. Dans ce monde si compétitif, nos entrepreneurs sont les porte-étendards de la réussite et de l’excellence française. C’est pourquoi, il est de notre devoir de les encourager et d’agir comme des facilitateurs auprès d’eux.

Cela passe évidement par une vraie simplification normative et la création d’un climat favorable à l’entreprenariat. C’est une véritable urgence. Si cela n’a pas lieu, les entrepreneurs finiront par faire un choix rationnel : celui de l’exil plutôt que du matraquage fiscal et de la complexité. Prenons-en conscience.

Le ressort des entrepreneurs porte un nom, celui de l’innovation. L’innovation c’est la remise en cause permanente de l’existant afin de l’améliorer. Faire le choix de l’innovation revient donc à faire celui du progrès, de l’avenir. Innover c’est donc anticiper, une entreprise innovante aura donc toujours un temps d’avance sur ses concurrents. C’est ainsi que nous développons des filières d’excellence : aéronautique, défense, cybersécurité, etc. Toutes ont en commun cette recherche constante d’innovation. Ces filières d’excellence sont aussi un gage de résilience. Elles proposent des emplois à haute valeur ajoutée dans des secteurs stratégiques. Face aux multiples crises, c’est une vraie sécurité.

L’entreprenariat c’est aussi et surtout des valeurs. Celles qui font réussir. A un an des Jeux Olympiques de Paris, j’ai l’habitude de comparer nos entrepreneurs à nos sportifs. Les valeurs sont les mêmes : le travail, le gout de l’effort, la méthode, la prise de risque, le dépassement de soi, l’etc. Ce sont ces valeurs, porteuses de sens, que nous voulons transmettre à nos enfants. Ce sont elles qui font avancer, fixer un cap, un objectif et les moyens pour l’atteindre. Entrepreneurs et sportifs font rayonner la France et sont le reflet de ce que notre pays propose de meilleur. C’est pourquoi ces JO doivent également être la vitrine du génie français, du talent de nos entrepreneurs, de nos fleurons nationaux.

Entrepreneurs, dans un pays en proie à un certain déclassement vous avez un rôle de premier plan à jouer. J’ai la conviction que le redressement de la France passera par vous. A nous, responsables politiques, de vous permettre de le faire.

Petit déjeuner autour de Laurent Solly, Directeur général de Meta France, VP de Meta Europe du Sud

La machine dépassera-t-elle bientôt son créateur ? Cette question semblait encore il y a quelques mois n’être que théorique, de la pure science-fiction. Et puis ChatGPT a fait son entrée et le monde de l’intelligence artificielle s’est ému de son arrivée. L’émotion, encore un sentiment auquel l’humanité a su garder une certaine exclusivité...

Thème : « SOMMES-NOUS PRÊTS À ACCUEILLIR LES PROCHAINES INNOVATIONS DIGITALES ? »

Petit déjeuner autour de Emmanuel Faber, Président du Conseil international des normes extra-financières (ISSB)

Ce matin-là, les parlementaires et chefs d’entreprise ne s’étaient pas levés pour Danette. Il étaient là pour échanger avec un grand patron dont la parole se fait désormais rare : Emmanuel Faber.

Thème : « L’ENTREPRISE RESPONSABLE, EST-ELLE SEULEMENT UNE OPTION ? »

Revue GEEA : Entre ambition et sobriété : faut-il choisir?

Petit déjeuner autour de Patrick Pouyanné Président-Directeur général de TotalEnergies

Dès janvier, Génération Entreprise-Entrepreneurs Associés a souhaité marquer 2023
par la continuité de ses rencontres à travers l’actualité. Ça avait d’ailleurs commencé fort, en accueillant Patrick Pouyanné, Président Directeur Général de TotalEnergies.

Thème : « POUVONS-NOUS RÉELLEMENT NOUS PASSER DU PÉTROLE ? »

Pour un retour au plein emploi, la France doit changer de paradigme

Plus que jamais notre pays est en tension. Cette tension se décline sous plusieurs aspects : sécuritaire, sociale, sociétale et économique. C’est la fin de l’abondance et le retour du réel. Le rideau se lève sur un triste tableau trop longtemps masqué à coup d’argent magique et d’artifices de communication. Notre dette s’approche des 3000 milliards d’euros et représente 120% du PIB. Notre balance commerciale connaît un déficit majeur avec un record de 84,7 milliards pour l’année dernière. Les caisses sociales sont à sec et les Français connaissent une grave crise du pouvoir d’achat. L’inflation fait un retour en force, la croissance est en berne et nous plongeons dans une crise énergétique inédite.

Le déclin de notre pays s’explique aussi par la perte de sens. Pour beaucoup le travail n’a plus de sens, la valeur travail n’en est plus une et le gout de l’effort inconnu. C’est un problème d’une grande gravité qui explique bon nombre de nos maux. Notre système social a fortement dégradé le rapport au travail. Trop généreux, il n’incite plus au travail mais au contraire multiplie les dispositifs alternatifs. Si le régime de l’assurance chômage est évidement nécessaire, il connaît cependant de regrettables dérives. En effet, il crée des situations ou l’inaction peut devenir préférable au travail. Lorsque les revenus d’assistance sont proches du salaire minimum, cela peut-être alors un choix rationnel (la rationalité étant la caractéristique de l’homo economicus) de se détourner du travail. Il est nécessaire de créer une vraie différence entre les revenus du travail et ceux de l’assistance. Ayons le courage politique de le faire. La mise en place de la rupture conventionnelle présente des avantages évidents pour l’employeur et le salarié, cependant elle a renversé un paradigme fondamental : c’est désormais le salarié qui décide de se mettre au chômage. Notre système social encourage ainsi les allers-retours successifs entre le travail et le chômage. Par ce raisonnement nous ne cherchons nullement à pointer du doigt certaines personnes, le système social est le premier responsable puisque qu’il rend possible ces situations.

Autre changement important : il semble désormais que l’ensemble du marché du travail soit en tension. Nous sommes dans une situation où un chômage structurel autour de 7% semble s’être installé. C’est totalement absurde à l’heure où la Banque de France indique que plus de 300.000 emplois sont à pouvoir et que le principal problème des chefs d’entreprises est le recrutement selon le Medef. Il faut un choc de simplification, il faut dénormer un pays qui est encombré, ralenti voir paralysé par l’inflation normative. Arrêtons cette fascination si française pour la complexité ! Simplicité rime avec efficacité, il faut raisonner comme des entrepreneurs. Comment voulez-vous mener des politiques incitatives autour de la création d’entreprises et d’emplois lorsque votre code du travail dépasse les 3000 pages ? Il se limite à 60 pages en Suisse.

Nous ne travaillons pas suffisamment. L’âge de départ à la retraite en France est autour de 62 ans contre 66 ans en moyenne chez nos voisins européens. 35 ans : c’est la durée de vie active en France contre 44,9 ans en Suisse. Nous avons également une moyenne de 114 jours de grève pour 1000 salariés contre 18 en Allemagne (source : Eurostat). La négociation syndicale est en piteux état dans notre pays. Mais tout cela n’a rien d’étonnant lorsqu’on connaît le rapport au travail en France, les 35h n’y sont pas pour rien…

Cependant, si le rapport au travail contribue à la dégradation de la santé économique de notre pays, c’est également par le travail qu’une amélioration nette est envisageable. En effet, si la France augmentait son taux d’activité (actuellement autour de 66%) pour atteindre celui de nos voisins allemands (77%), le paysage économique ne serait alors plus le même. En effet, les caisses sociales seraient à l’équilibre et la question des retraites bien moins épineuse. Tout espoir n’est donc pas perdu ! Il faut redonner le gout de l’effort, la satisfaction du travail bien fait, le sens de la valeur travail. C’est une priorité absolue pour le redressement économique de la France. Alors, au travail !

Petit déjeuner autour de Mathieu Lenglin, Directeur France de TESLA

Thème : “QUELLE MOBILITÉ POUR DEMAIN ?”

Parmi les nouvelles technologies qui émergent, plus propres, autonomes, connectées, partagées, parmi les innovations de plus en plus ingénieuses et innovantes, Tesla est devenu un acteur incontournable de la société à l’international.

En présence de Victor Habert-Dassault, Mohamed Aqhila, Pascale Boyer, Hubert Brigand, Pierre Cuypers, Jean-Michel Fourgous, Michel Herbillon, Christian Klinger, Jérôme Nury, Christophe Plassard, Nathalie Serre, Pierre Vatin

Petit déjeuner autour de Stéphane Manigold

Thème : « LE RÊVE EST-IL ENCORE ACCESSIBLE À NOTRE JEUNESSE ?

Les petits déjeuners de GEEA de la XVIe législature ont débuté autour d’un personnage hors du commun : Stéphane Manigold.
Restaurateur engagé, Chroniqueur sur RMC dans l’émission « Les Grandes Gueules » est l’auteur d’un ouvrage : « Vivre ses rêves afin de rêver de sa vie ».

En présence de Victor Habert-Dassault, Valérie Bazin-Malgras, Jean-Marie Bockel, François Bonneau, Guillaume Chevrollier, Pierre Cordier, Francis Dubois, Jean-Michel Fourgous, Annaïg Le Meur, Véronique Louwagie, Sylvain Maillard, Louis Margueritte, Jean Terlier, Pierre Vatin et Frédéric Zgainski.

Revue GEEA : Industrialisation - Relocalisation : Impossible n'est pas français

Petit déjeuner autour de Francois Eyraud, Directeur général de Danone Produit Frais France

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Robert Therry, Sébastien Meurant, Sandra Boëlle, Michèle Crouzet, Buon Tan, Valérie Bazin Malgras, Anne-Laure Blin, Nicolas Forissier, Michel Herbillon, Laurence Trastour-Isnart, Philippe Pemezec

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Robert Therry, Sébastien Meurant, Sandra Boëlle, Michèle Crouzet, Buon Tan, Valérie Bazin Malgras, Anne-Laure Blin, Nicolas Forissier, Michel Herbillon, Laurence Trastour-Isnart, Philippe Pemezec

Sur le thème « Quel nouveau pacte pour une souveraineté alimentaire durable et créatrice de valeur ?

NOTRE REVUE GEEA : ENTRE POSSIBLE ET IMPOSSIBLE, DEUX LETTRES ET UN ETAT D'ESPRIT

Préparer "le monde d'après" par Jean-Michel Fourgous

Si les prévisions de la Banque de France se concrétisent, l'effondrement de notre économie causé par la pandémie de coronavirus sera sans équivalent depuis que les statistiques de l'Insee existent...

Un impact plus fort que Mai 68

L'estimation de l'impact sur le PIB annuel est ainsi vertigineuse : -1,5 % par quinzaine de confinement et une récession historique de 8 % cette année.

Oui, la violence du choc que nous subissons est inédite. Pour l'OFCE, l'économie française perd 2 milliards d'euros par jour du fait du confinement. Et selon le Fonds monétaire international (FMI), le produit intérieur brut mondial va en effet reculer de 3 % en 2020, bien plus que lors de la grande récession de 2009, quand il avait baissé de 1,7 %.

L'épidémie de Covid-19 pourrait ainsi « doubler le taux de chômage européen dans les prochains mois », estime le cabinet de conseil McKinsey.

Derrières les chiffres, il y a des conséquences humaines et sociales dramatiques : près d’un salarié du privé sur deux en chômage partiel en France, quelque 22 millions de chômeurs supplémentaires aux États-Unis en un mois seulement et des banques alimentaires débordées à travers le monde malgré des initiatives solidaires et citoyennes extraordinaires...

« Helicopter money »

Pour éviter qu'un choc économique de court terme ne se trans- forme en douloureuse dépression économique de plusieurs années, les pays du G20 promettent aussi d'injecter plus de 5 000 milliards de dollars.

C’est ce que certains économistes appellent « l’helicopter money » ou l’abondance monétaire : les banques centrales distribuent abondamment de l'argent aux banques et indirectement aux États et aux entreprises en rachetant leurs dettes.

Si ces mesures sont à la hauteur des évènements, elles n’en font pas moins peser une menace sur l’avenir. Car si l’ensemble des pays ont été touchés de la même façon par le virus, ils ne sortiront pas de la crise dans le même état d’esprit...

L’Allemagne veut ainsi tourner cette page sans précédent et revenir au plus vite à une gestion normale de ses finances publiques, contrairement à la France qui rêve d’un « nouveau monde » où la « création monétaire » remplacerait la discipline budgétaire avec des aides « exceptionnelles » qui risquent (une fois de plus) de se transformer durablement « en acquis »...

Qui paiera ?

Comme les autres États, la France ouvre encore plus grandes les vannes de la dépense publique, mais parviendra-t-elle à les refermer une fois la crise passée ? Car si « l’exceptionnel » devient la règle, alors notre pays risque de connaître des lendemains qui déchantent...

Oui, une fois l’urgence passée, il faudra s’interroger sur la façon de faire face à cette dette colossale, qui devrait bientôt atteindre 115 % du PIB, en espérant que la France puisse continuer d’emprunter dans de bonnes conditions l’argent qu’elle n’a pas...

Il faudra également trouver les moyens de financer des dépenses nouvelles nécessaires, dans la santé et le médicament notamment, sans creuser toujours plus les déficits, ce qui demandera de faire preuve d’une plus grande sélectivité dans l’allocation des ressources publiques.

Attention aussi à la tentation - très française - de mettre en place des impôts supplémentaires, ce que Bercy appelle les « prélèvements exceptionnels », qui risquerait d’être très contre-productive dans notre pays, lui qui détient déjà le triste record du monde de la fiscalité...

Au sortir de la crise, il conviendra enfin de nous réinventer en profondeur, en renforçant considérablement notre indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique. Que ce soit dans le domaine de l'éducation, de la santé ou encore de la Sécurité, il faudra aussi intensifier nos innovations numériques, elles qui ont montré toute leur efficacité dans ce contexte de distanciation sociale imposée... Comme la réflexion que proposera notre futur colloque, l’ambition de Génération entreprise – entrepreneurs associés est claire : aider la France à tirer tous les enseignements de cette crise inédite. Oui, c’est une urgence.

La petite dette qui monte, qui monte... par Jean-Michel Fourgous

L’explosion de la dette de l’Etat est aujourd’hui un sujet qui n’inté- resse plus personne... S’en inquiéter serait même devenu « retro », voire totalement « has been ». Et pourtant... A « Génération entreprise – Entrepreneurs associés », nous pensons qu’il est urgent d’en parler, au moment même où la dette française vient de dépasser la barre des 100 % du PIB...

Dette : un niveau sans précédent

Notre pays rejoint ainsi le club très fermé des pays dont la dette a dépassé ce seuil symbolique, aux côtés de la Grèce, du Zimbabwe ou encore du Japon et sa dette supérieure à 200 %.

Mais comment en sommes-nous arrivés-là ?

En 2019, le déficit budgétaire de l'Etat français s'est ainsi creusé à 123 milliards d'euros, contre 97 milliards d'euros en 2018... Il est vrai que les promesses formulées en pleine crise des gilets jaunes, évaluées à 17 milliards d'euros, n’ont pas été sans conséquence...


Etat : seulement 47 postes supprimés

Quant aux suppressions de postes dans la Fonction publique, le chiffre a été révisé à 10.500 sur la période contre un objectif initial de 50.000 fonctionnaires sur le quinquennat, avec des suppres- sions nettes dans les services de l'État qui seront limitées en 2020 à... 47 postes !

Ce n’est donc pas un hasard si la Commission européenne vient de mettre en garde la France pour un « risque d'écart » de son budget 2020 par rapport aux règles européennes.

Alors, pourquoi un tel déni ?

Car cette situation budgétaire n’est pas sans effet sur notre éco- nomie : l’État va ainsi devoir emprunter beaucoup plus d'argent sur les marchés, avec 205 milliards d'euros pour l'année 2020, un record historique. Pour rappel, on était à moins de 100 milliards en 2007, avant la crise.

Sans oublier la forte incitation des taux d'intérêt négatifs, qui pousse à la dépense publique, au détriment de toutes les règles de bonne gestion des comptes de l’État.

Le Président sortant de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, n’invite-t-il pas lui-même les pays européens à faire de la relance bud- gétaire ? Un appel inhabituel, voire inquiétant, qui témoigne surtout de la grande fragilité des économies mondiales tant la politique menée par les différentes banques centrales semble être à bout de souffle : la baisse continue des taux d’intérêt garantissant certes des crois- sances fragiles, mais alimentant surtout des bulles spéculatives, que ce soit sur le secteur de l’immobilier ou des actifs financiers...

France : croissance de 1,2 %

Malgré des taux d’intérêt historiquement bas, la situation écono- mique mondiale reste en effet morose. Avec des tensions commer- ciales entre les États-Unis et la Chine qui n’arrangent rien et des taux de croissance fragiles de 1.2 % seulement pour la zone euro, 6.1 % seulement pour la Chine (le chiffre réel devant être plus proche de 3 %...) ou encore de 2.4 % pour les Etats-Unis.

Mais alors, que faire pour sortir de ce cocktail explosif « Dépenses – impôts – dette » et relancer notre croissance économique ?
Oui, des solutions existent comme la baisse du train de vie de l’Etat, en accélérant notamment la digitalisation des administrations, la réforme des retraites en alignant le mode de calcul du public sur le privé et en supprimant les régimes spéciaux, sans oublier la lutte implacable contre les fraudes sociales et fiscales, ou encore la sup- pression de l’Aide médicale d’Etat pour ne prendre en charge que les soins d’urgence.

Il convient aussi de baisser massivement les impôts de production, aujourd’hui trois fois supérieurs à ceux de nos voisins, et miser puissamment sur les innovations digitales, sources d’opportunités sans précédent dans l’Histoire de notre humanité.

Nous visons en effet une vraie révolution numérique qui bouleverse tout sur son passage avec 80 % des métiers qui vont être pro- fondément transformés par la robotisation dans les 10 prochaines années seulement.

C’est pourquoi, « Génération entreprise Entrepreneurs associés » appelle de ses vœux à pérenniser coûte que coûte le Crédit d’Impôt Recherche : il s’agit de la mesure fiscale la plus incitative du monde pour innover !

Oui, libérer l’audace créatrice de nos entrepreneurs, telle est l’ambition de notre groupe parlementaire. Ensemble, il s’agit de redonner à la France le rang économique et technologique qu’elle n’aurait jamais dû perdre !la grande fragilité des économies mondiales tant la politique menée par les différentes banques centrales semble être à bout de souffle : la baisse continue des taux d’intérêt garantissant certes des crois- sances fragiles, mais alimentant surtout des bulles spéculatives, que ce soit sur le secteur de l’immobilier ou des actifs financiers...

France : croissance de 1,2 %

Malgré des taux d’intérêt historiquement bas, la situation écono- mique mondiale reste en effet morose. Avec des tensions commer- ciales entre les États-Unis et la Chine qui n’arrangent rien et des taux de croissance fragiles de 1.2 % seulement pour la zone euro, 6.1 % seulement pour la Chine (le chiffre réel devant être plus proche de 3 %...) ou encore de 2.4 % pour les Etats-Unis.

Mais alors, que faire pour sortir de ce cocktail explosif « Dépenses – impôts – dette » et relancer notre croissance économique ?

Oui, des solutions existent comme la baisse du train de vie de l’Etat, en accélérant notamment la digitalisation des administrations, la réforme des retraites en alignant le mode de calcul du public sur le privé et en supprimant les régimes spéciaux, sans oublier la lutte implacable contre les fraudes sociales et fiscales, ou encore la sup- pression de l’Aide médicale d’Etat pour ne prendre en charge que les soins d’urgence.

Il convient aussi de baisser massivement les impôts de production, aujourd’hui trois fois supérieurs à ceux de nos voisins, et miser puissamment sur les innovations digitales, sources d’opportunités sans précédent dans l’Histoire de notre humanité.

Nous visons en effet une vraie révolution numérique qui bouleverse tout sur son passage avec 80 % des métiers qui vont être pro- fondément transformés par la robotisation dans les 10 prochaines années seulement.

C’est pourquoi, « Génération entreprise Entrepreneurs associés » appelle de ses vœux à pérenniser coûte que coûte le Crédit d’Impôt Recherche : il s’agit de la mesure fiscale la plus incitative du monde pour innover !

Oui, libérer l’audace créatrice de nos entrepreneurs, telle est l’ambition de notre groupe parlementaire. Ensemble, il s’agit de redonner à la France le rang économique et technologique qu’elle n’aurait jamais dû perdre !

Petit-déjeuner autour de Jean-Paul AGON, PDG du groupe L'Oréal

En présence d’Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Emmanuelle Anthoine, Sophie Auconie, Belkhir Belhaddad, Grégory Besson-Moreau, Jean-Marie Bockel, Pascal Bois, Yves Bouloux, Valérie Boyer, Guy Bricout, Guillaume Chevrollier, Pierre Cordier, Pierre Cuypers, Loïc Dombreval, Virginie Duby-Muller, Daniel Fasquelle, Nicolas Forissier, Laurent Garcia, Meyer Habib, Michel Herbillon, Stéphanie Kerbarh, Véronique Louwagie, Gilles Lurton, Emmanuel Maquet, Frédérique Meunier, Frédéric Reiss, Vincent Segouin, Laurence Trastour-Isnart, Pierre Vatin, Arnaud Viala, Michel Vialay

En présence d’Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Emmanuelle Anthoine, Sophie Auconie, Belkhir Belhaddad, Grégory Besson-Moreau, Jean-Marie Bockel, Pascal Bois, Yves Bouloux, Valérie Boyer, Guy Bricout, Guillaume Chevrollier, Pierre Cordier, Pierre Cuypers, Loïc Dombreval, Virginie Duby-Muller, Daniel Fasquelle, Nicolas Forissier, Laurent Garcia, Meyer Habib, Michel Herbillon, Stéphanie Kerbarh, Véronique Louwagie, Gilles Lurton, Emmanuel Maquet, Frédérique Meunier, Frédéric Reiss, Vincent Segouin, Laurence Trastour-Isnart, Pierre Vatin, Arnaud Viala, Michel Vialay

Il y a quelques années, notre invité dînait dans un restaurant chinois du 13ème arron- dissement de Paris. L’histoire ne dit pas avec qui, ni où, ni quoi. Quoi qu’il en soit, son « fortune cookie » disait : « vous avez beaucoup de chance, mais vous en aurez besoin ». Une prédiction tout à fait exacte ! Avant de devenir le 5ème PDG en 100 ans d’existence de L’Oréal, l’indétrônable pre- mier groupe de cosmétique au monde, aux 36 marques, couvrant tous les pays, toutes les gammes de prix, répondant à tous les besoins beauté, Jean-Paul Agon y fait ses classes dès sa sortie d’HEC. La consécration ? Ce sera en 1997, quand il prendra en charge le développement de toutes les activités de la zone Asie. Son arrivée coïncidera avec la crise financière du continent. Le succès a été tel, que le groupe lui confiera ensuite la direction de L’Oréal Etats-Unis... une semaine avant le 11 septembre. Rappelez-vous du « fortune cookie » ! Quel est le secret de cette aurore L’Oréal, devenue la marque française la plus puissante dans le monde ? Mélangez la stabilité, l’énergie, l’audace, l’intuition L’Oréal, c’est un empire qui a réussi à s’adapter. Il est aussi un des premiers à avoir anticipé « la révolution digitale » en offrant une nouvelle « expérience produit » aux clients. « Aujourd’hui, c’est déterminant. Le digital est l’avantage compétitif majeur en matière de relations avec les consommateurs, de marques, de mar- keting, de communication ou encore de e-commerce. Il représentait 0% de notre chiffre d’affaires il y a encore 5 ans. Aujourd’hui, nous en sommes à 13,5% et surtout il connaît une croissance de 50% par an, soit pratiquement la totalité de la croissance globale pour le groupe. » soulève Jean-Paul Agon.

Notre pays ne représente que 7 % de son chiffre d’affaires et pourtant 25% de la production industrielle mondiale et les deux tiers des investissements en matière de recherche se passent sur notre sol. Le cœur stratégique de L’Oréal est incontestablement en France. Ce fleuron international paie 25% de ses impôts mondiaux en France.

Il conclura par ces mots « Il faut anticiper ce qu’il va se passer et prendre les bons paris, les bons virages et être toujours extrêmement agile de façon à pouvoir bouger en fonction des évolutions. C’est une très belle aventure grâce à des équipes absolument formidables. Nous sommes une entreprise avec une culture très forte, que nous avons tou- jours gardée, lorsque nous relisons les maximes aujourd’hui d’Eugène Schueller ou de François Dalle, les mêmes valeurs persistent, applicables dans un monde différent, avec des technologies différentes. Nous sommes humanistes, avec la volonté de l’excellence et celle de gagner. Nous avons aussi la chance d’avoir beaucoup de gens qui veulent nous rejoindre, nous recevons environ 1 million 500 milles candidatures chaque année dans le monde. C’est une aventure qui n’a que 110 ans et nous sommes bien tous décidés chez L’Oréal à la faire continuer très longtemps. » Quelle belle note d’espoir pour le savoir-faire français et son rayonnement !