Eric Ciotti

Petit déjeuner du 11 octobre autour de Jean Castex, ancien Premier ministre, Président de la RATP

Thème : Métro-Boulot-Dodo-JO: La RATP est-elle prête à relever les prochains défis ?

Réponse ce matin au petit déjeuner GEEA à l’Assemblée nationale autour de Jean Castex, ancien Premier ministre et Président de la RATP.

Une trentaine de parlementaires étaient présents afin d’échanger sur les défis, profondément nouveaux, de la RATP notamment en matière de ressources humaines et moyens mis en place pour faciliter le déplacement des usagers des transports en commun.

Revue GEEA : La sécurité et l'économie

La sécurité : un moteur pour l'économie Française? par Eric Ciotti

La question de la place de la sécurité dans l’économie nous amène à considérer deux points de vue. Pour Éric Ciotti, Député des Alpes-Maritimes, Questeur de l’Assemblée nationale, la relation positive qu’il existe entre le fait d’avoir une société pacifiée, où la sécurité et l’ordre sont assurés, et la prospérité économique, qui ne peut se développer dans le chaos.

Il faut également avoir conscience que la sécurité est un secteur économique à part entière qui alimente lui-même la production de biens et de services, augmentant ainsi la richesse nationale. Tout ceci doit être entrevu à l’aune des mutations qui se font jour dans la manière d’assurer la sécurité, notamment par l’émergence de nouveaux acteurs.

Pourquoi s’intéresser à la place de la sécurité dans l’économie ?

Car la sécurité est un droit fondamental pour chaque individu, une des premières questions politiques et un enjeu majeur pour toute nation. La raison d’être même de l’État est d’assurer la sécurité collective, tant vis-à-vis des menaces extérieures, que des menaces intérieures. C’est le Léviathan de Thomas Hobbes, qui prévoit que chacun accepte de renoncer à un peu de liberté pour que la sécurité collective soit assurée par une entité supérieure, l’État, qui entretient une armée, une force de police et une justice. La pacification des sociétés a d’ailleurs été un préalable indispensable à l’essor du commerce et des échanges économiques. Sous le système féodal, les paysans payaient leur sécurité au seigneur, puis s’est construit l’État centralisé qui a peu à peu repris cette mission. Cette nécessité nourrit en retour l’économie, car pour répondre aux exigences de sécurité il faut bien produire les moyens pour l’assurer.

Quelle est justement la contribution de la sécurité à l’économie ?

Tant le secteur de la sécurité publique que le secteur de la sécurité privée contribuent à l’économie. Il y a ainsi de multiples fleurons français qui évoluent dans le secteur de la sécurité et qui fournissent les forces de sécurité française, mais exportent aussi à l’étranger. En ne considérant que les entreprises qui fournissent des produits de sécurité physique, de services électroniques et numériques ou encore de services de cybersécurité, et en excluant les entreprises de services de sécurité privée, la filière sécurité représente ainsi 4 000 entreprises, 130 000 emplois et 28 milliards d’euros de chiffre d’affaires (dont 13 milliards d’euros réalisés à l’export). Cette filière est extrêmement innovante et, avec les enjeux de la transformation numérique et de la nécessaire sécurisation des données, elle est un moteur important de notre développement technologique. Ainsi, les industriels de la sécurité investissent près de 1,7 milliard d’euros dans la recherche et développement, soit 5% de leur chiffre d’affaires global. Il est à ce titre déplorable que nous ne protégions pas assez nos fleurons. J’en veux pour exemple Alsid, pépite française de la cybersécurité, qui protégeait nos grands groupes industriels comme Sanofi, Vinci Energies ou encore Lagardère, que le gouvernement a laissé être rachetée en 2021 par l’américain Tenable. Par ailleurs, le budget de la sécurité publique peut être considéré comme contribuant aussi au fonctionnement de l’économie. En 2023 ce sont ainsi 23 milliards d’euros, soit près de 1% du PIB, qui est consacré à la mission « sécurités » du budget de l’État. Les enjeux de sécurisation importante à l’approche de l’organisation des Jeux olympiques 2024 dans notre pays vont également contribuer au dynamisme du secteur de la sécurité dans notre économie. La sécurité privée, en plein essor ces dernières années, devrait d’ailleurs y prendre sa part.

Quelles perspectives tracez-vous quant à la place de la sécurité privée ?

Je tiens tout d’abord à rappeler que l’acteur principal de la sécurité dans notre pays est et doit rester l’État. Il peut naturellement s’appuyer, sans se défausser, sur les collectivités territoriales dotées par exemple de polices municipales ou de gardes-champêtres dans les territoires ruraux. Il est vrai cependant que les entreprises de sécurité privée sont également devenues un acteur à part entière de la sécurité intérieure. Celles-ci ont d’ailleurs connu une croissance très importante ces dernières années. Un rapport parlementaire, établi par les députés Jacqueline Macquet et Dino Cinieri en 2021 pointe ainsi que le marché de la sécurité privée a connu une croissance soutenue ces dernières années, del’ordrede+4,5%en2018etde+5% en 2019, représentant un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros. Les entreprises de ce secteur ont donc tout à fait leur place dans le continuum de sécurité tel qu’il existe dans notre pays, en particulier en vue des Jeux Olympiques où près de 10 millions de spectateurs sont attendus.

Revue GEEA : Entre ambition et sobriété : faut-il choisir?

Petit déjeuner autour de Patrick Pouyanné Président-Directeur général de TotalEnergies

Dès janvier, Génération Entreprise-Entrepreneurs Associés a souhaité marquer 2023
par la continuité de ses rencontres à travers l’actualité. Ça avait d’ailleurs commencé fort, en accueillant Patrick Pouyanné, Président Directeur Général de TotalEnergies.

Thème : « POUVONS-NOUS RÉELLEMENT NOUS PASSER DU PÉTROLE ? »

Revue GEEA : Industrialisation - Relocalisation : Impossible n'est pas français

NOTRE REVUE GEEA : ENTRE POSSIBLE ET IMPOSSIBLE, DEUX LETTRES ET UN ETAT D'ESPRIT

Dans l'épreuve, les Français ont besoin de vérité et de transparence par Eric Ciotti

Mobilisé sur les dossiers liés à la sécurité, Eric Ciotti est aussi un membre influent de l’Assemblée nationale. Questeur du Palais Bourbon, le Député des Alpes-Maritimes a été nommé pendant l’épidémie à la vice-présidence de la mission d’information extraordinaire sur l’impact, la gestion et

les conséquences dans toutes ses dimensions de l’épidémie de Covid-19. Fin mai, il a obtenu qu’elle soit transformée en commission d’enquête.

Ses travaux dureront six mois.

Dans le cadre de l’urgence sanitaire, économique et sociale de la pandémie de Covid-19, l’Assemblée nationale a mis en place dès le 31 mars une mission d’information extraordinaire sur l'impact, la gestion et les conséquences dans toutes ses dimensions de l'épidémie de Covid-19.

Son objectif était double : comprendre comment nous avons pu en arriver là et contrôler les décisions de l’exécutif pendant cette période extraordinaire.

Je ne peux malheureusement qu’exprimer un sentiment de frustration face à une ini- tiative indispensable mais rendue presque anecdotique par la majorité et le gouverne- ment. En refusant de jouer pleinement le jeu des auditions et en s’abritant derrière la langue de bois, ils n’ont pas permis de faire la lumière sur ce qui s’apparente à la pire crise de notre histoire contemporaine.

Cette mission s’est heureusement transfor- mée en commission d’enquête. Le temps des questions et des responsabilités est venu. Les Français attendent légitimement ce moment de vérité et de transparence.

Il est primordial de tirer un premier bilan de cette crise sanitaire inédite qui a frappé la planète et n’a, hélas, pas vu la France épargnée. En effet, notre pays compte parmi les nations les plus touchées.

L’électrochoc de la propagation du virus au début du mois de mars s’est accompagné d’une stupeur généralisée face au manque de tests, de masques de protections, d’équipement médical et de respirateurs. Les faiblesses mises à nu de notre système de santé, que nous considérions unanimement comme « le meilleur au monde », ont été vécues comme une humiliation par des millions de Français.

Ce lieu commun n’aura pas résisté à la réalité et a amené citoyens, chefs d’en- treprises, associations, syndicats, élus et partis politiques à demander des réponses face à ce fiasco et à exiger des solutions. La France toute entière veut comprendre les raisons de cette étrange défaite face au virus et se demande légitimement : où va l’argent public pour la santé ? Pourquoi sommes-nous si désarmés ? Comment en sommes-nous arrivés là ?

Quel aveu d’échec pour notre pays qui dépense 3 points de PIB en plus que la moyenne des pays de l’OCDE pour sa santé mais figure parmi les pays qui payent le plus mal leurs soignants.

La défaillance de notre système de santé est béante, le pays champion du monde de la dépense publique s’avère être l’un des plus mauvais élèves d’Europe face à cette crise. L’abondance d’argent public n’a pas été une réponse suffisante pour se préserver du virus, à dépenses équiva- lentes l’Allemagne compte cinq fois moins de morts que la France.

Oui, notre pays ne s’est pas montré à la hauteur au début de cette pandémie. Mais attention aux chimères agitées par les spécialistes du grand soir qui par facilité et par idéologie s’en prennent aux entreprises.

N’oublions pas que le fiasco national du Covid-19 est avant tout celui d’un État asphyxié par la bureaucratie. C’est une administration tentaculaire incapable d’agilité et de prévoyance qui a exposé les Français. En face, les entreprises et les collectivités locales ont fait preuve de réactivité et de générosité à toute épreuve. Sachons en tirer toutes les leçons !

En commençant justement par faire confiance aux entreprises et aux collecti- vités, en baissant la fiscalité sur le travail et la production. Sans une baisse d’impôts notre pays sera incapable de gagner en productivité et de rapatrier des secteurs industriels stratégiques aujourd’hui entre les mains hostiles de la Chine.

Nous devrons nous réapproprier une part importante de notre outil industriel, notamment l’industrie du médicament, et mettre enfin en place une véritable politique industrielle.

L’entreprise sera, j’en suis sûr, le centre névralgique du monde de demain. L’État obèse, bureaucratique, sur administré devra totalement se réformer. Dans la compétition internationale notre nation et l’Europe ont besoin de souplesse, d’adaptabilité et surtout d’efficacité. Puisse notre pays emprunter ce chemin, celui de la responsabilité, d'un État allégé et agile qui fera confiance à la société civile et aux entreprises.

C’est la seule voie qui garantisse un sur- saut français devenu indispensable. À la différence du lendemain de la Seconde guerre mondiale, ce n’est plus aujourd’hui à l’État seul de piloter la reconstruction mais à tous les Français de participer à cette aventure collective.

Notre revue GEEA : Entreprises : les bons tuyaux pour l'innovation et l'emploi

Petit-déjeuner autour de Nicolas ROUSSELET, PDG du groupe Rousselet

En présence de Frédéric Reiss, Éric Ciotti, Hugues Renson, Jean-Luc Lagleize, Marc Le Fur, Emmanuel Maquet, Pierre Vatin, Valérie Bazin-Malgras, Stéphane Piednoir, Éric Straumann, Jacques Cattin et Fabien Di Filippo

En présence de Frédéric Reiss, Éric Ciotti, Hugues Renson, Jean-Luc Lagleize, Marc Le Fur, Emmanuel Maquet, Pierre Vatin, Valérie Bazin-Malgras, Stéphane Piednoir, Éric Straumann, Jacques Cattin et Fabien Di Filippo

La chanson qu’interprétait Joe Dassin dans les années 70 n’a jamais été autant d’actua- lité : « Dans Paris à vélo on dépasse les autos, à vélo dans Paris on dépasse les taxis... » Et nous, simple client sur la banquette arrière du G7, on crie : « Vas-y Joe, Vas-y ! »

La mobilité a-t-elle un sens ? Pour fluidi- fier, on imagine désormais les transports sur la Seine. Quel trafic !

Certes, Paris n’est pas la France, mais ce phénomène s’étend désormais aux autres grandes villes et même à notre ruralité.

Dans cet imbroglio circulatoire, il y a des conducteurs impatients, arrogants et rebelles, pas mal de râleurs, très peu d’exemplaires... chacun se reconnaîtra et... il y a les pros du volant qui se dis- putent la part du gâteau. G7 ou Uber ? Taxi ou Chauffeur Privé ? Entre l’artisan et le VTC, la guerre est déclarée, affûtée par l’examen du projet de loi sur les Mobilités alors examiné à l’Assemblée nationale.

Nicolas Rousselet, PDG du groupe Rousselet, composé de sociétés de logistiques, du loueur ADA de Homebox mais aussi bien sûr des taxis G7, le premier réseau national, était l’invité de cette matinée.

« En tant qu’acteur de la mobilité, nous avons la responsabilité de réfléchir à la ville dans laquelle nous voulons vivre demain. J’ai écrit deux essais à ce sujet, l’un, en 2015, sur la nécessaire humanisation de l'économie de partage, et, il y a quelques mois, un autre sur l’« urbanité », où j’essaye d’analyser comment les technologies actuelles nous permettent d’améliorer encore l’attractivité de nos villes, le bien-être, avec cette baisse des émissions de CO2, avec le partage de données, avec l’utilisation des « Big Data » pour améliorer la mobilité de l'ensemble de nos concitoyens... Nous sommes au cœur de la mobilité, le reflet de cette troisième révolution industrielle, de la mutation des villes, avec des foisonnements d'offres de tous les types de transport. » explique-t-il.

Il évoquera aussi les véhicules verts et connectés dont s’est équipé G7... mais quid des véhicules autonomes ?

« La loi LOM prévoit des expérimentations. Cela me semble très bien à partir du moment où, la technologie reste au ser- vice de l’humain. En zone rurale, les bus autonomes peuvent être un vrai moyen de donner plus de mobilité à nos concitoyens là où il n’y a pas forcément de taxis et pas forcément non plus de clients. » répond-il.

Notre revue GEEA : Accélérons la croissance !

Le Figaro : «Loi Pacte : il faut aller plus loin pour libérer notre croissance !»

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Les membres de «Génération entreprise-Entrepreneurs associés» soutiennent les mesures de la loi Pacte mais demandent davantage d'audace. - Crédits photo : ERIC FEFERBERG/AFP

Alors que le gouvernement d'Édouard Philippe avait tablé sur une croissance de 2 % en 2018, celle-ci connaît en réalité un vrai coup d'arrêt. En stagnant à 0,2 % du PIB au deuxième trimestre, elle devrait ainsi davantage avoisiner les 1,7 % cette année, avec des conséquences en cascade sur notre niveau de chômage ou la situation de nos finances publiques.

Avec un taux de chômage de 9,2 %, la France reste ainsi en queue de peloton de la zone euro, mais elle apparaît surtout comme le membre de l'Union européenne dont le chômage décroît le plus lentement depuis le début de la reprise. Quant à notre dette, cette dernière continue inexorablement de grimper pour s'élever aujourd'hui à 97,6 % du PIB, un niveau sans précédent dans notre histoire.

Mais alors, après la magnifique victoire de la France au Mondial de football, que faire pour que notre pays devienne, aussi, le champion du monde de l'économie et de l'emploi?

Le plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises, dit loi Pacte, offre une opportunité historique pour déverrouiller les principaux freins à la croissance de nos entreprises, libérer leur capacité d'emploi et débrider, enfin, leur formidable potentiel d'innovation.

» LIRE AUSSI - Ce qui va changer pour les salariés et les entreprises avec la loi Pacte

L'installation d'un guichet unique pour la création d'entreprise, la rationalisation des procédures de redressement judiciaire ou encore la libération de l'intéressement et de la participation, conformément à l'objectif du général de Gaulle de mettre fin aux affrontements stériles entre capital et travail, vont notamment dans la bonne direction. Certaines de ces propositions étaient d'ailleurs présentes dans le livre blanc de «Génération entreprise- Entrepreneurs associés», remis au ministre de l'Économie et des Finances, par les 140 parlementaires membres de cette association d'intérêt général, en janvier de cette année.

Profiter d'une conjoncture économique favorable

C'est pourquoi, si nous soutenons les mesures qui visent à lever les obstacles du développement de nos entreprises, de leur création à leur transmission, en passant par leur financement, nous appelons également de nos vœux que certaines d'entre elles soient beaucoup plus ambitieuses. Comme le préconise le FMI, c'est en effet maintenant qu'il faut «réparer la toiture tant que le soleil brille» en profitant de cette conjoncture économique favorable pour mener des réformes courageuses.

C'est notamment le cas de la simplification des seuils sociaux, ces véritables freins à l'embauche qui conduisent notre pays à cette situation unique au monde: deux fois plus d'entreprises de 49 que de 50 salariés!

Certes, la mise en place d'un délai de cinq ans pour répondre aux obligations et l'harmonisation du mode de calcul des effectifs faciliteront la vie des entrepreneurs. Mais pourquoi ne pas aller plus loin en repoussant toutes les obligations du seuil de 50 salariés, même celles du Code du travail, à au moins 100 salariés? L'enjeu est de taille car si notre pays détient l'un des records du monde en termes de créations d'entreprises, avec 591 000 créations en 2017, ces dernières ne grandissent que trop lentement, avec seulement 5 800 entreprises de taille intermédiaire, contre plus de 12 500 en Allemagne!

Concernant le financement de nos entreprises, il faudrait également plus d'ambition tant le léger renforcement prévu du PEA-PME et des fonds Euro-croissance, deux instruments financiers mis en place sous le précédent quinquennat et qui n'ont jamais rencontré le succès escompté, semble insuffisant face à l'urgence de la situation.

Dès lors, pourquoi ne pas déplafonner le dispositif Madelin, le PEA-PME et le financement participatif? Une telle mesure permettrait de combler la fin de l'ISF-PME et de faire émerger de solides «business angels» pour transformer notre épargne stérile en une épargne fertile, au service de l'emploi des Français. Il s'agit en effet de s'attaquer au sujet crucial du renforcement de l'investissement direct des Français vers nos TPE, nos start-up et nos PME en augmentant considérablement l'incitation fiscale en proportion des risques pris, à l'image de l'exemple britannique avec une incitation forte à investir, jusqu'à 1 million de livres, déductible à 30 % de l'impôt sur le revenu.

Alors oui, ne manquons pas d'audace pour réconcilier les Français avec l'économie et leur donner envie de s'impliquer dans la vie de nos entreprises. C'est une exigence si nous voulons libérer les talents, les énergies, les volontés, pour devenir la «Silicon Valley» de l'Europe à horizon de dix ans et redonner à notre pays l'optimisme qu'il n'aurait jamais dû perdre.

Olivier Dassault, député de l'Oise et président de Génération entreprise- Entrepreneurs associés (GEEA), est par ailleurs administrateur de Dassault Médias, société propriétaire du Figaro. Jean-Michel Fourgous, président de l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, est délégué général de GEEA. La liste complète des 74 parlementaires cosignataires - parmi lesquels Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube et vice-présidente de l'Assemblée, Michel Herbillon, député du Val-de-Marne et vice-président de l'Assemblée, Annie Genevard, députée du Doubs et vice-présidente de l'Assemblée - peut être consultée sur FigaroVox.

La liste des signataires:

Olivier Dassault, député de l'Oise; Jean-Michel Fourgous, Président Saint-Quentin-en-Yvelines; Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube et Vice-Présidente; Michel Herbillon, député du Val de Marne et Vice Président; Annie Genevard, député du Doubs et Vice-Présidente de l'AN; Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor; Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes; Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais; Laure de La Raudière, députée d'Eure-et-Loir; Damien Abad, député de l'Ain; Sophie Auconie, députée d'Indre-et-Loire; Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle; Olivier Becht, député du Haut-Rhin; Martine Berthet, sénatrice de la Savoie; Jerome Bignon, sénateur de la Somme; Jean-Yves Bony, député du Cantal; Ian Boucard, député du territoire de Belfort; Céline Boulay-Esperonnier, sénatrice de Paris; Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône; Bernard Brochand, député des Alpes-Maritimes; Fabrice Brun, député de l'Ardèche; Olivier Cadic, Sénateur des français de l'étranger; Jacques Cattin, député du Haut-Rhin; Gérard Cherpion, député des Vosges; Guillaume Chevrollier, Sénateur de la Mayenne; Paul Christophe, député du Nord; Dino Cinieri, député de la Loire; Pierre Cuypers, sénateur de la Seine-et-Marne; Typhanie Degois, députée de Savoie; Remi Delatte, député de Côte-d'Or; Stéphane Demilly, député la Somme; Julien Dive, député de l'Aisne; Philippe Dominati, sénateur de Paris; Marianne Dubois, députée Du Loiret; Pierre-Henri Dumont, député duPas-de-Calais; Jean-Jacques Ferrara, député de Corse du Sud; Nicolas Forissier, Ancien ministre, député de l'Indre; Claude de Ganay, député du Loiret; Laurent Garcia, député de Meurthe-et-Moselle; Meyer Habib, député des Français de l'étranger; Philippe Gosselin, député de la Manche; Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin; Alain Houpert, sénateur de la Côte-d'Or; Brigitte Kuster, députée de Paris; Elisabeth Lamure, Sénatrice du Rhône; David Lorion, député de la Réunion; Sébastien Leclerc, député du Calvados; Ronan Le Gleut, Sénateur des français de l'étranger; Constance Le Grip, députée des hauts-de-seine; Vivette Lopez, sénatrice du Gard; Véronique Louwagie, député de l'Orne; Gilles Lurton, député d'Ille-et-Vilaine; Emmanuel Maquet, député de la Somme; Sébastien Meurant, sénateur du Val-d'Oise; Maxime Minot, député de l'Oise; Patricia Morhet-Richaud, sénatrice des Hautes-Alpes; Christophe Naegelen, député des Vosges; Olivier Paccaud, sénateur de l'Oise; Bernard Perrut, député du Rhône; Berengère Poletti, député des Ardennes; Benoit Potterie, député du Pas-de-Calais; Sophie Primas, Sénatrice des Yvelines; Didier Quentin, député de charente maritime; Damien Regnard, Sénateur des français de l'étranger; Jean-Luc Reitzer, député du Haut-Rhin; Maina Sage, député de la Polynésie française; Raphaël Schellenberger, député du Haut Rhin; Eric Straumann, député du Haut-Rhin; Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire; Guy Teissier, député des Bouches-du-Rhône; Laurence Trastour-Isnart, députée du Alpes-Maritimes; Isabelle Valentin, député de Haute-Loire; Pierre Vatin, député de l'Oise; Arnaud Viala, député de l'Aveyron; Michel Vialay, député des Yvelines; Stéphane Viry, député des Vosges.

Pour baisser les impôts, il faut baisser les dépenses publiques par Eric Ciotti

N’oublions jamais cette vérité première : l’argent public est d’abord le produit des impôts. Ce rappel exige qu’on utilise cet argent avec parcimonie, afin que chaque euro dépensé soit utile et efficace. Car maîtriser les dépenses publiques est la seule condition pour faire baisser les impôts. 

L’économie est d’une logique implacable : notre dette publique ne cesse d’augmenter car les dépenses annuelles du budget de l’État sont plus importantes que nos recettes. Le budget de la France est en déficit depuis

1974. Résultat, notre pays doit emprunter pour pouvoir rembourser ses créanciers. Et s’endetter toujours plus...
Ce cercle vicieux conduit au paradoxe sui- vant : alors même que notre déficit public a baissé, pour atteindre 59,3 milliards d’euros en 2017 contre 75,9 milliards un an plus tôt, cette diminution du déficit n’a pas permis de réduire la dette, qui conti- nue à s’accumuler. 

On assiste aujourd’hui à la dérive d’un État glouton qui a également contaminé certains élus locaux qui pensent que l’on peut dépenser sans compter l’argent public ! 

La France est ainsi parvenue à être à la fois la championne d’Eu- rope des impôts et de la dépense publique. Avec une fiscalité insup- portable et une dette qui continue d’augmenter car nous dépen- sons trop, notre pays perd sur les deux tableaux.

Quelques chiffres ont de quoi nous faire frémir. Notre dette est désormais de 2 218 milliards d’euros, soit 66 milliards de plus qu’en 2016. La dépense publique de notre pays représente 56% du PIB... et elle ne cesse de croître.

Les dépenses de l’État, elles, vont encore augmenter de 7,3 mil- liards d’euros en 2018. Dans le même temps et pour la première fois dans notre histoire, le taux des prélèvements obligatoires a franchi la barre des 45% !

Chacun semble s’être habitué à cette situation intolérable. Nous en oublions presque que la dette freine déjà lourdement notre compé- titivité et peut être mortelle pour notre économie.

Par immobilisme, par manque de courage politique ou par amateu- risme, rien n’est fait pour endiguer ce phénomène. Jusqu’à quand allons-nous accepter cette situation ?

Si rien n’est fait, notre pays risque tout simplement la faillite. Si rien n’est fait, ce sont les générations futures qui rembourseront ces dettes. Il est facile, trop facile, de dépenser l’argent public. Il est facile, trop facile, d’investir et de réaliser des grands projets sans compter ce qu’on dépense... Il est bien plus diffi- cile de faire ces mêmes projets sans aug- menter la fiscalité. A court terme, chaque Français constate sur sa fiche d’impôts

une augmentation massive de la fiscalité. Depuis son élection en mai 2017, Emmanuel Macron a instauré 8 impôts et taxes sup- plémentaires. En 2018, c’est plus 4,5 milliards d’impôts selon l’Insee, et autant de pouvoir d’achat perdu par les Français. La hausse de la CSG de 1,7 points pour des retraités ayant travaillé toute leur vie est injuste. 8 millions de  retraites subissent, dès cette année, une hausse de CSG de 25%.
Dans le même temps, les entreprises n’ont vu aucune baisse de leurs charges. Pourtant, tout ceci est logique. Ces hausses d’impôts sont la conséquence du manque d’effort du Gouvernement pour lutter contre le gaspillage de l’argent public. 

Il est temps de dire stop et de mettre un terme à un système qui marche sur la tête. Une remise à plat de notre fiscalité s’impose. Aujourd’hui, il faut rendre leur liberté aux Français et baisser leurs impôts massivement. Il faut baisser massivement la fiscalité des classes moyennes et rendre l’impôt plus juste.

Nous vivons dans un pays où les initiatives privées sont nombreuses et où les talents ne demandent qu’à s’exprimer. Ayons le courage de défendre la participation des salariés dans l’entreprise – vieille idée gaullienne – pour renforcer les mécanismes d’intéressement qui profiteront à l’ensemble des salariés et augmentera leur motivation.

Baissons massivement les charges sur les entreprises, notamment pour ceux qui décident d’embaucher en CDI ou qui investissent sur la jeunesse, afin de créer de l’emploi qui permettra de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État.

Oui, il faut dire stop aux contraintes fiscales et aux règlements absurdes qui créent une chape de plomb sur notre économie. C’est le seul moyen de redonner à la France la compétitivité dont elle a besoin pour affronter les défis qui se présentent à elle. 

Notre revue GEEA : Un autre regard sur l'industrie

Revue GEEA : Top départ pour la France !

La dernière revue est en ligne !

GEEA vient de publier son livre blanc !

Lu dans les Echos : La loi El Khomri, symbole de tous les renoncements

Lu dans les Echos : La loi El Khomri, symbole de tous les renoncements

90 parlementaires, membres de GEEA ont publié cette tribune dans les Echos pour dénoncer le projet de loi El Khomri.

Réunion de travail autour de Serge Dassault

Rencontre à l'Assemblée nationale avec Serge Dassault, Sénateur de l'Essonne et Secretaire national à la participation les Républicains sur le thème :

"Libérer le travail, le capital et l’innovation : quelles mesures chocs pour y parvenir ?" dans le cadre de la nouvelle édition du livre blanc GEEA avec de nouvelles propositions économiques.

Nous étions en présence de Jean-Michel Fourgous, délégué général de GEEA et d'une délégation de parlementaires Sophie Dion, Jean-François Mancel, Jean-Charles Taugourdeau, Marcel Bonnot, Marc Le Fur, Hervé Mariton, Claudine Schmid, Guy Teissier, Guillaume Chevrollier, Christian Jacob, Jean-Pierre Costes, Eric Ciotti, Jean-Michel Couve, Yves Censi, Meyer Habib, Claude de Ganay, Thierry Mariani, Michel Voisin.