Petit déjeuner autour de Laurent Solly, Directeur général de Meta France, VP de Meta Europe du Sud
La machine dépassera-t-elle bientôt son créateur ? Cette question semblait encore il y a quelques mois n’être que théorique, de la pure science-fiction. Et puis ChatGPT a fait son entrée et le monde de l’intelligence artificielle s’est ému de son arrivée. L’émotion, encore un sentiment auquel l’humanité a su garder une certaine exclusivité...
Thème : « SOMMES-NOUS PRÊTS À ACCUEILLIR LES PROCHAINES INNOVATIONS DIGITALES ? »
Revue GEEA : Entre ambition et sobriété : faut-il choisir?
Petit déjeuner autour de Stéphane Manigold
Thème : « LE RÊVE EST-IL ENCORE ACCESSIBLE À NOTRE JEUNESSE ?
Les petits déjeuners de GEEA de la XVIe législature ont débuté autour d’un personnage hors du commun : Stéphane Manigold.
Restaurateur engagé, Chroniqueur sur RMC dans l’émission « Les Grandes Gueules » est l’auteur d’un ouvrage : « Vivre ses rêves afin de rêver de sa vie ».
NOTRE REVUE GEEA : ENTRE POSSIBLE ET IMPOSSIBLE, DEUX LETTRES ET UN ETAT D'ESPRIT
Petit-déjeuner autour de Jean-Paul AGON, PDG du groupe L'Oréal
Il y a quelques années, notre invité dînait dans un restaurant chinois du 13ème arron- dissement de Paris. L’histoire ne dit pas avec qui, ni où, ni quoi. Quoi qu’il en soit, son « fortune cookie » disait : « vous avez beaucoup de chance, mais vous en aurez besoin ». Une prédiction tout à fait exacte ! Avant de devenir le 5ème PDG en 100 ans d’existence de L’Oréal, l’indétrônable pre- mier groupe de cosmétique au monde, aux 36 marques, couvrant tous les pays, toutes les gammes de prix, répondant à tous les besoins beauté, Jean-Paul Agon y fait ses classes dès sa sortie d’HEC. La consécration ? Ce sera en 1997, quand il prendra en charge le développement de toutes les activités de la zone Asie. Son arrivée coïncidera avec la crise financière du continent. Le succès a été tel, que le groupe lui confiera ensuite la direction de L’Oréal Etats-Unis... une semaine avant le 11 septembre. Rappelez-vous du « fortune cookie » ! Quel est le secret de cette aurore L’Oréal, devenue la marque française la plus puissante dans le monde ? Mélangez la stabilité, l’énergie, l’audace, l’intuition L’Oréal, c’est un empire qui a réussi à s’adapter. Il est aussi un des premiers à avoir anticipé « la révolution digitale » en offrant une nouvelle « expérience produit » aux clients. « Aujourd’hui, c’est déterminant. Le digital est l’avantage compétitif majeur en matière de relations avec les consommateurs, de marques, de mar- keting, de communication ou encore de e-commerce. Il représentait 0% de notre chiffre d’affaires il y a encore 5 ans. Aujourd’hui, nous en sommes à 13,5% et surtout il connaît une croissance de 50% par an, soit pratiquement la totalité de la croissance globale pour le groupe. » soulève Jean-Paul Agon.
Notre pays ne représente que 7 % de son chiffre d’affaires et pourtant 25% de la production industrielle mondiale et les deux tiers des investissements en matière de recherche se passent sur notre sol. Le cœur stratégique de L’Oréal est incontestablement en France. Ce fleuron international paie 25% de ses impôts mondiaux en France.
Il conclura par ces mots « Il faut anticiper ce qu’il va se passer et prendre les bons paris, les bons virages et être toujours extrêmement agile de façon à pouvoir bouger en fonction des évolutions. C’est une très belle aventure grâce à des équipes absolument formidables. Nous sommes une entreprise avec une culture très forte, que nous avons tou- jours gardée, lorsque nous relisons les maximes aujourd’hui d’Eugène Schueller ou de François Dalle, les mêmes valeurs persistent, applicables dans un monde différent, avec des technologies différentes. Nous sommes humanistes, avec la volonté de l’excellence et celle de gagner. Nous avons aussi la chance d’avoir beaucoup de gens qui veulent nous rejoindre, nous recevons environ 1 million 500 milles candidatures chaque année dans le monde. C’est une aventure qui n’a que 110 ans et nous sommes bien tous décidés chez L’Oréal à la faire continuer très longtemps. » Quelle belle note d’espoir pour le savoir-faire français et son rayonnement !
GEEA aime nos boîtes !
Petit-déjeuner autour de Jacques-Antoine GRANJON, PDG et Fondateur de VEEPEE
Loin de la morosité, GEEA s’est réunie pour évoquer l’hyper-croissance, la réussite à la française, son développement européen.
Depuis 2001, Jacques-Antoine Granjon a su imposer son propre style et devenir le numéro 1. Sur son site d’e-commerce, il solde jusqu’à 75 % des chaussures Redskins, des chemises Eden Park, des oreillers Dunlopillo, des voyages au ski ou à New York. Et les chercheurs de bonnes affaires sont des milliers à s’y rendre tous les jours pour fouiller les nouveautés.
Veepee est-elle une pépite reproductible ou un ovni tangible grâce à l’originalité de son créateur ? Jacques-Antoine était l’invité de ce petit-déjeuner. Il est revenu sur ses réussites comme ses échecs dont le plus important, l’aventure américaine.
« Nous avons débuté dans un petit local, rue Pierre Chausson, dans le quartier du Sentier. Ce commerce s’est vite transformé grâce à la révolution digitale, qui s’est accélérée surtout, depuis 2004, avec l’ar- rivée de l’ADSL.». Aucun actionnaire n’est entré en m’apportant de l’argent et je n’ai jamais eu besoin d’un euro puisque j’avais un BFR (Besoin en Fonds de Roulement) négatif. » raconte-t-il.
Cette année, Venteprivee.com s’est trans- formée en Veepee car, pour la première fois, en 2018, 50 % du chiffre d’affaires a été apporté en dehors de France.
Le secret de cet entrepreneur, c’est l’agilité de son entreprise, la recherche constante des souhaits de sa clientèle, principalement féminine. « La clé est de regarder en permanence ce qui se passe et de pouvoir s’adapter quasiment immédiatement. » assure-t-il. Il souligne aussi l’importance de rester centrer sur l’ancrage local, tout en évoquant son envie d’Europe.
« Nous avons la chance de vivre sur le continent le plus passionnant au monde et malheureusement, nous ne le construisons pas tel que nous devrions le faire. Les par- lementaires doivent nous aider, non pas avec de l’argent, mais avec de nouvelles lois sociales, avec une harmonisation fiscale où il existe toujours encore des flottements entre les Etats, où il est toujours plus agréable de vivre dans un pays plus que dans un autre sur ce sujet précis. Il doit donc y avoir une harmonisation des règles et que le marché unique devienne ainsi le marché du développement des entreprises européennes. ».
Et ne le comparez pas à Amazon, sa réplique est implacable : « Amazon répond à un besoin alors que Veepee répond à un désir. »
Notre revue GEEA : Entreprises : les bons tuyaux pour l'innovation et l'emploi
Objectif 200 000 exportateurs français par Pierre Cordier
Pierre Cordier, Député (apparenté LR) et Conseiller départemental des Ardennes, a été nommé rapporteur d’une mission d’information sur la diplomatie économique. Retour sur 8 mois de travaux.
Au printemps 2018, j’ai été chargé par la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, d’une mission d’information sur la « diplomatie économique ». Derrière cette expression, il y a une réalité bien concrète : il s’agit d’accompagner nos entreprises qui cherchent des clients à l’étranger. Les règles sont parfois complexes et changent d’un continent à l’autre, c’est pourquoi le soutien d’organismes d’Etat spécialisés comme Business France, Expertise France ou encore l’Agence française de développement sont indispen- sables. La diplomatie économique, c’est aussi la prise en compte des enjeux économiques, notamment commerciaux, dans le contexte de tensions internationales, en particulier de la Chine et des Etats-Unis. Durant 8 mois, avec mon collègue du Maine-et-Loire Denis Masséglia, nous avons auditionné 30 personnes d’horizons divers, allant des représentants de nos administrations nationales ou régionales, à des chefs d’entreprises.
Pour se « frotter » aux marchés internationaux il faut déjà en avoir envie, puis s'en donner les moyens en étant accompagné par des dispositifs publics pertinents. Mais nous avons constaté que, malgré des efforts considérables réalisés ces 10 dernières années, le bilan du dispositif public d’accompagnement des entreprises reste mitigé car il est jugé trop complexe par les dirigeants d’ETI et de PME.
Cela fait plus de quinze ans que les échanges extérieurs de marchandises de la France sont déficitaires. L’année dernière, le solde commercial de la France s'est détérioré passant de 57,8 milliards en 2017 à 59,9 milliards en 2018, soit une nouvelle baisse de 2,1 milliards d'euros ! Et en même temps, les échanges extérieurs de services, qui compensent en partie ce déficit, voient quant à eux leur excédent fondre. Il faut en comprendre les raisons pour trouver des solutions !
Toutes les personnes auditionnées ont évoqué un problème de compétitivité, notamment parce que le coût de la main d’œuvre est plus élevé en France. Par ailleurs, la France n’a pas encore la culture de l’export. On constate en effet que nos entreprises vendent souvent à l’export les surplus de produits destinés au marché français, alors que nos voisins européens produisent spécialement pour l’export, en prenant en compte les attentes des clients potentiels. Enfin, le niveau d’anglais des cadres de PME-PMI semble très insuffisant pour aller à la conquête de nouveaux marchés.
Trop souvent, à cause de ces trois facteurs : coût de la main d’œuvre, défaut de culture de l’export et niveau d’anglais insuffisant, les chefs d’entreprises n’osent pas se lancer.
Dans le rapport d’information que nous avons remis à la Présidente de la Commission des Affaires étrangères le 19 septembre 2018, nous avons rappelé que la dimension internationale doit être placée au cœur de toutes les politiques publiques et systématiquement prise en compte dans toutes les décisions concernant ces politiques, que ce soit en matière économique, sociale ou éducative.
Nous avons fait 19 propositions qui se veulent à la fois rassurantes et ambitieuses pour aller vers l’objectif de 200 000 exportateurs. Certaines de ces 19 propositions, très concrètes, pourraient être mises en œuvre rapidement. Il faut mettre en place rapidement un guichet unique pour simplifier les démarches des entrepreneurs, en garantissant une meilleure complémentarité et coopération entre les différents acteurs, notamment Business France, les chambres de commerce et d’industrie, Expertise France et l’Agence française de développement.
Les entreprises ont également besoin d’une nouvelle plateforme numérique attrayante et fonctionnelle. Celle-ci doit répondre efficacement aux questions que se posent les PME qui veulent exporter sur les règles et procédures douanières, les règles et pratiques sur tel ou tel marché étranger en matière de contrats, de paiement, de facturation, de livraison, fiscalité, etc...
La création d’un « VIE senior » permettrait également aux entreprises de se lancer sur un nouveau marché avec l’aide d’un consultant expérimenté. Ce nouveau dispositif s’inspirerait du succès du programme de Volontariat International en Entreprise, dit VIE, qui permet aux entreprises de bénéficier à l’étranger du concours de jeunes professionnels dont l’indemnisation est prise en charge, en général à 50 %, par les régions.
Par ailleurs, il est évident que pour augmenter significativement le nombre d’entreprises exportatrices, il faut développer des offres à coût très réduit de diagnostic-export et de premier accompagnement à l’export pour les PME.
Nous préconisons dans notre rapport d’autres mesures qui mettront plus de temps à se mettre en place, comme le ren- forcement des formations à l’international et aux langues, et la consolidation des réseaux d’anciens élèves, les « alumni ». Il est dommage de perdre de vue des personnes qui ont été formées en France et sont retournées dans leur pays pour y occuper des postes à responsabilité. Les universités devraient se rapprocher du réseau diplomatique pour ne pas perdre le contact avec ces « alumni ».
Nous pourrions également envisager la mise en place de mesures fiscales pour orienter l’épargne des Français vers les entreprises exportatrices. Enfin, la diplomatie parlementaire - via les groupes d’amitié, jumelage entre parlements nationaux - pourrait contribuer à soutenir la diplomatie économique.
Notre travail se poursuit toujours, avec des contacts réguliers avec les services de Bercy afin de voir comment nos propositions peuvent être reprises pour faciliter l’accès des PME et ETI à l’export. A suivre...
Petit déjeuner autour de Nicolas Seydoux, Président du Conseil d'administration de Gaumont
sur le thème :
« LE CINÉMA FRANÇAIS : UN RAYONNEMENT CULTUREL ... UNE FORCE ÉCONOMIQUE ? »
Petit-déjeuner autour de Jean-Dominique Senard, PDG de Michelin
sur le thème :
« RÉCONCILIER ENTREPRISE ET SOCIÉTÉ : CELA PEUT-IL ROULER ? »
Petit déjeuner autour de Denis Machuel, Directeur général de Sodexo
sur le thème :
« SODEXO EST-IL TOUJOURS DE TAILLE À ANTICIPER LA DEMANDE DES CONSOMMATEURS CITOYENS ? »
Petit-déjeuner GEEA autour de Jacques Séguéla
sur le thème :
« PEUT-ON VENDRE UN POLITIQUE COMME ON VEND UNE LESSIVE ? »
Notre revue GEEA : Accélérons la croissance !
Notre revue GEEA : Un autre regard sur l'industrie
Petit déjeuner autour de Maurice Levy, Président du Conseil de surveillance de Publicis
sur le thème :
"Entreprises et Médias font-ils bon ménage?"
Petit déjeuner GEEA autour de Sébastien Missoffe, directeur général de Google France
Petit déjeuner GEEA autour de Sébastien Missoffe, directeur général de Google France
sur le Thème:
" La culture d’entreprise au service des objectifs "
Petit-déjeuner autour de Nikolaus Meyer-Landrut
Petit déjeuner GEEA autour de Nikolaus Meyer-Landrut, ambassadeur d'Allemagne en France
sur le Thème:
"L'apprentissage en Allemagne : un modèle à importer?"
Rencontre avec Bruno Le Maire sur le PACTE
« Génération Entreprise – Entrepreneurs Associés », présidé par Olivier Dassault et qui rassemble 128 parlementaires, des Modem aux Républicains, en passant par les Marcheurs, a reçu Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances pour proposer leurs mesures avant le dépôt définitif du PACTE (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises).
Le ministre a insisté sur l’importance d’accélérer l’innovation. « La France doit faire mieux car nos concurrents sont féroces. Le Crédit Impôt Recherche ne suffit plus, il faut aussi l’ouvrir aux TPE PME ». Il est revenu aussi sur la nécessité de remonter les seuils sociaux « au cœur du PACTE », mesure qui fait partie des propositions présentées par les membres de GEEA depuis 2015.
Olivier Dassault, député de l’Oise, a abordé l’importance de retrouver les chemins de la croissance, indispensable pour que les entreprises embauchent. « Stabilité, cohérence et souplesse, voici le triptyque des mesures de bon sens, pragmatiques, demandées aussi par les entrepreneurs avec qui nous avons travaillé sur ce projet ». Parmi les 19 points proposés, le député de l’Oise est revenu sur la priorité de récompenser les salariés méritant en laissant les entrepreneurs qui le souhaitent verser une prime pouvant aller jusqu’à 1000 euros par an sans charge et défiscalisée.
Pierre Cordier, député des Ardennes, a demandé si les heures supplémentaires défiscalisées seraient de retour parce que « croire en l’entreprise, c’est croire en ses salariés ». Bruno Le Maire est revenu sur la situation budgétaire, « les heures supplémentaires défiscalisées coûtent chers à l’Etat » et complète « D’ici deux ou trois ans, nous verrons si leur retour est possible, en fonction de la situation budgétaire ».