Paul Christophe

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Dunkerque à la pointe de la décarbonation de l'industrie par Paul Christophe

Depuis son élection en 2017, le Député du Nord Paul Christophe, est particulièrement investi sur les projets de développement économique décarbonés du territoire dunkerquois.

Alors que vient de s’ouvrir dimanche dernier la COP27, Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, le Président de la République recevra ce mardi à l’Élysée, les dirigeants des cinquante sites industriels les plus émetteurs de gaz à effet de serre en France dans l’objectif d’accélérer leur transition écologique.

Parmi les invités : trois entreprises majeures du territoire : ArcelorMittal, Aluminium Dunkerque et Versalis. L’occasion pour eux d’évoquer leurs projets de décarbonation novateurs déjà bien engagés.

Monsieur le député, pourquoi pensez-vous que l'industrie possède un rôle majeur dans la transition écologique qui est en cours ?

 

Après des années de déclin relatif durant lesquelles l’industrie a vu passer son poids dans l’économie d’un quart à un peu plus de 10 % du PIB et de l’emploi, la crise du COVID-19 a permis une mise en lumière considérable de notre industrie.

Le défi de notre siècle qui est celui de la décarbonation ne pourra se réaliser pleinement sans cet organe économique vital qu'est l'industrie.


En effet, si l'industrie ne pèse que 12% de nos emplois, elle représente à elle seule 20% des émissions de gaz à effet de serre de notre pays. Les émissions sont concentrées sur certaines filières bien identifiées comme la métallurgie, la fabrication des minéraux, le ciment ou la chimie qui représentent à elles seules les ¾ des émissions du secteur. Ainsi, la décarbonation industrielle est un enjeu incontournable, à la fois pour assurer notre propre résilience puis pour permettre la transformation de l’ensemble de notre économie, dont la modernisation du système productif constitue l'un des rouages indispensables.

Comment optimiser cette décarbonation tout en évitant une désindustrialisation et des délocalisations ?

Il est vrai que l'ampleur de la tâche couplée au contexte particulier de l'explosion des coûts de l'énergie rendent les efforts beaucoup plus difficiles à fournir pour ces professionnels. Cependant, il est primordial d'investir dès maintenant de façon considérable pour limiter ces émissions de CO2 et rendre nos entreprises plus compétitives. Dans le cas contraire, nos sites seront de toute façon condamnés à plus ou moins court terme, dépassés par une concurrence étrangère plus innovante et décarbonée. Nous devons nous inscrire dans le sens de l'histoire et du progrès, ou sinon, nous serons condamnés au déclassement et la perte de souveraineté. La stratégie doit donc d'abord et avant tout être européenne. En effet, depuis 2005, la stratégie de décarbonation du secteur industriel repose fortement sur le système européen d'échange de quotas d'émission carbone qui impose un plafond d'émissions de gaz à effet de serre aux secteurs très émetteurs de l'Union européenne.

Au-delà de ces incitations, plusieurs dispositifs de soutien financier à la décarbonation sont prévus pour le secteur industriel. Au niveau national, le renforcement des aides à la recherche et à l'innovation dans le cadre de France Relance bénéficie en partie à la décarbonation de l'industrie. Ainsi, en septembre 2020, l'ancienne Ministre chargée de l'industrie, Madame Pannier-Runacher, s'était rendue à Dunkerque pour un déplacement consacré à la décarbonation de l'industrie. L'entreprise Dillinger France, producteur de tôles fortes d'acier basé à Dunkerque, a ainsi été lauréat d'un appel à projets pour un dispositif de soutien à la décarbonation. L'investissement permettra de moderniser l'un des fours, principal consommateur d'énergie de l'usine, tout en augmentant sa performance.

Avez-vous des exemples concrets de projets fonctionnels en cours de décarbonation sur votre territoire ?

Véritable poids lourd industriel de la région, ArcelorMittal, usine sidérurgique installée à Grande-Synthe donc la capacité de production est l'une des plus importantes d'Europe occidentale, a annoncé une réduction de ses émissions de plus de 35% d'ici 2030 avec une neutralité carbone pour 2050. Une étape importante vient d'être franchie avec la construction d'un démonstrateur-pilote qui vise la capture et le stockage du CO2. Cette grande tour de 22 mètres sera capable de capter environ 4 400 tonnes de CO2 par an pour traiter les gaz des hauts-fourneaux.

Engie en partenariat avec Infinium, groupe américain fournisseur de technologie pour e-carburants ultra-bas carbone, a également dévoilé un nouvel investissement plus de 500 millions d’euros pour le projet "Reuze". Ce projet de production de carburants de synthèse à partir de CO2 émis par ArcelorMittal Dunkerque et d’hydrogène vert, aura pour objectif la décarbonation du transport maritime et aérien. La mise en service est annoncée pour 2026 avec la création d'une cinquantaine d'emplois sur le territoire, signe que l'innovation est le meilleur pourvoyeur d'emplois.

De plus, le port de Dunkerque, véritable pionnier de la décarbonation de l'industrie et du transport maritime, contribue déjà activement à l’amélioration de l’empreinte environnementale du transport maritime avec notamment la mise en place d’infrastructures d’avitaillement en GNL soute et le développement de lubrifiants marins, de biocarburants et de batteries.

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Le Figaro : «Loi Pacte : il faut aller plus loin pour libérer notre croissance !»

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Les membres de «Génération entreprise-Entrepreneurs associés» soutiennent les mesures de la loi Pacte mais demandent davantage d'audace. - Crédits photo : ERIC FEFERBERG/AFP

Alors que le gouvernement d'Édouard Philippe avait tablé sur une croissance de 2 % en 2018, celle-ci connaît en réalité un vrai coup d'arrêt. En stagnant à 0,2 % du PIB au deuxième trimestre, elle devrait ainsi davantage avoisiner les 1,7 % cette année, avec des conséquences en cascade sur notre niveau de chômage ou la situation de nos finances publiques.

Avec un taux de chômage de 9,2 %, la France reste ainsi en queue de peloton de la zone euro, mais elle apparaît surtout comme le membre de l'Union européenne dont le chômage décroît le plus lentement depuis le début de la reprise. Quant à notre dette, cette dernière continue inexorablement de grimper pour s'élever aujourd'hui à 97,6 % du PIB, un niveau sans précédent dans notre histoire.

Mais alors, après la magnifique victoire de la France au Mondial de football, que faire pour que notre pays devienne, aussi, le champion du monde de l'économie et de l'emploi?

Le plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises, dit loi Pacte, offre une opportunité historique pour déverrouiller les principaux freins à la croissance de nos entreprises, libérer leur capacité d'emploi et débrider, enfin, leur formidable potentiel d'innovation.

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L'installation d'un guichet unique pour la création d'entreprise, la rationalisation des procédures de redressement judiciaire ou encore la libération de l'intéressement et de la participation, conformément à l'objectif du général de Gaulle de mettre fin aux affrontements stériles entre capital et travail, vont notamment dans la bonne direction. Certaines de ces propositions étaient d'ailleurs présentes dans le livre blanc de «Génération entreprise- Entrepreneurs associés», remis au ministre de l'Économie et des Finances, par les 140 parlementaires membres de cette association d'intérêt général, en janvier de cette année.

Profiter d'une conjoncture économique favorable

C'est pourquoi, si nous soutenons les mesures qui visent à lever les obstacles du développement de nos entreprises, de leur création à leur transmission, en passant par leur financement, nous appelons également de nos vœux que certaines d'entre elles soient beaucoup plus ambitieuses. Comme le préconise le FMI, c'est en effet maintenant qu'il faut «réparer la toiture tant que le soleil brille» en profitant de cette conjoncture économique favorable pour mener des réformes courageuses.

C'est notamment le cas de la simplification des seuils sociaux, ces véritables freins à l'embauche qui conduisent notre pays à cette situation unique au monde: deux fois plus d'entreprises de 49 que de 50 salariés!

Certes, la mise en place d'un délai de cinq ans pour répondre aux obligations et l'harmonisation du mode de calcul des effectifs faciliteront la vie des entrepreneurs. Mais pourquoi ne pas aller plus loin en repoussant toutes les obligations du seuil de 50 salariés, même celles du Code du travail, à au moins 100 salariés? L'enjeu est de taille car si notre pays détient l'un des records du monde en termes de créations d'entreprises, avec 591 000 créations en 2017, ces dernières ne grandissent que trop lentement, avec seulement 5 800 entreprises de taille intermédiaire, contre plus de 12 500 en Allemagne!

Concernant le financement de nos entreprises, il faudrait également plus d'ambition tant le léger renforcement prévu du PEA-PME et des fonds Euro-croissance, deux instruments financiers mis en place sous le précédent quinquennat et qui n'ont jamais rencontré le succès escompté, semble insuffisant face à l'urgence de la situation.

Dès lors, pourquoi ne pas déplafonner le dispositif Madelin, le PEA-PME et le financement participatif? Une telle mesure permettrait de combler la fin de l'ISF-PME et de faire émerger de solides «business angels» pour transformer notre épargne stérile en une épargne fertile, au service de l'emploi des Français. Il s'agit en effet de s'attaquer au sujet crucial du renforcement de l'investissement direct des Français vers nos TPE, nos start-up et nos PME en augmentant considérablement l'incitation fiscale en proportion des risques pris, à l'image de l'exemple britannique avec une incitation forte à investir, jusqu'à 1 million de livres, déductible à 30 % de l'impôt sur le revenu.

Alors oui, ne manquons pas d'audace pour réconcilier les Français avec l'économie et leur donner envie de s'impliquer dans la vie de nos entreprises. C'est une exigence si nous voulons libérer les talents, les énergies, les volontés, pour devenir la «Silicon Valley» de l'Europe à horizon de dix ans et redonner à notre pays l'optimisme qu'il n'aurait jamais dû perdre.

Olivier Dassault, député de l'Oise et président de Génération entreprise- Entrepreneurs associés (GEEA), est par ailleurs administrateur de Dassault Médias, société propriétaire du Figaro. Jean-Michel Fourgous, président de l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, est délégué général de GEEA. La liste complète des 74 parlementaires cosignataires - parmi lesquels Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube et vice-présidente de l'Assemblée, Michel Herbillon, député du Val-de-Marne et vice-président de l'Assemblée, Annie Genevard, députée du Doubs et vice-présidente de l'Assemblée - peut être consultée sur FigaroVox.

La liste des signataires:

Olivier Dassault, député de l'Oise; Jean-Michel Fourgous, Président Saint-Quentin-en-Yvelines; Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube et Vice-Présidente; Michel Herbillon, député du Val de Marne et Vice Président; Annie Genevard, député du Doubs et Vice-Présidente de l'AN; Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor; Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes; Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais; Laure de La Raudière, députée d'Eure-et-Loir; Damien Abad, député de l'Ain; Sophie Auconie, députée d'Indre-et-Loire; Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle; Olivier Becht, député du Haut-Rhin; Martine Berthet, sénatrice de la Savoie; Jerome Bignon, sénateur de la Somme; Jean-Yves Bony, député du Cantal; Ian Boucard, député du territoire de Belfort; Céline Boulay-Esperonnier, sénatrice de Paris; Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône; Bernard Brochand, député des Alpes-Maritimes; Fabrice Brun, député de l'Ardèche; Olivier Cadic, Sénateur des français de l'étranger; Jacques Cattin, député du Haut-Rhin; Gérard Cherpion, député des Vosges; Guillaume Chevrollier, Sénateur de la Mayenne; Paul Christophe, député du Nord; Dino Cinieri, député de la Loire; Pierre Cuypers, sénateur de la Seine-et-Marne; Typhanie Degois, députée de Savoie; Remi Delatte, député de Côte-d'Or; Stéphane Demilly, député la Somme; Julien Dive, député de l'Aisne; Philippe Dominati, sénateur de Paris; Marianne Dubois, députée Du Loiret; Pierre-Henri Dumont, député duPas-de-Calais; Jean-Jacques Ferrara, député de Corse du Sud; Nicolas Forissier, Ancien ministre, député de l'Indre; Claude de Ganay, député du Loiret; Laurent Garcia, député de Meurthe-et-Moselle; Meyer Habib, député des Français de l'étranger; Philippe Gosselin, député de la Manche; Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin; Alain Houpert, sénateur de la Côte-d'Or; Brigitte Kuster, députée de Paris; Elisabeth Lamure, Sénatrice du Rhône; David Lorion, député de la Réunion; Sébastien Leclerc, député du Calvados; Ronan Le Gleut, Sénateur des français de l'étranger; Constance Le Grip, députée des hauts-de-seine; Vivette Lopez, sénatrice du Gard; Véronique Louwagie, député de l'Orne; Gilles Lurton, député d'Ille-et-Vilaine; Emmanuel Maquet, député de la Somme; Sébastien Meurant, sénateur du Val-d'Oise; Maxime Minot, député de l'Oise; Patricia Morhet-Richaud, sénatrice des Hautes-Alpes; Christophe Naegelen, député des Vosges; Olivier Paccaud, sénateur de l'Oise; Bernard Perrut, député du Rhône; Berengère Poletti, député des Ardennes; Benoit Potterie, député du Pas-de-Calais; Sophie Primas, Sénatrice des Yvelines; Didier Quentin, député de charente maritime; Damien Regnard, Sénateur des français de l'étranger; Jean-Luc Reitzer, député du Haut-Rhin; Maina Sage, député de la Polynésie française; Raphaël Schellenberger, député du Haut Rhin; Eric Straumann, député du Haut-Rhin; Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire; Guy Teissier, député des Bouches-du-Rhône; Laurence Trastour-Isnart, députée du Alpes-Maritimes; Isabelle Valentin, député de Haute-Loire; Pierre Vatin, député de l'Oise; Arnaud Viala, député de l'Aveyron; Michel Vialay, député des Yvelines; Stéphane Viry, député des Vosges.

Notre revue GEEA : Un autre regard sur l'industrie

Rencontre avec Bruno Le Maire sur le PACTE

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Valérie Bazin-Malgras, Paul Christophe, Pierre Cordier, Rémi Delatte, Michel Herbillon, Brigitte Kuster, Claude de Ganay, Emmanuel Maquet, Vivette Lopez, Laurence Trastour-Isnart, Pierre Vatin, Stéphane Viry,

« Génération Entreprise – Entrepreneurs Associés », présidé par Olivier Dassault et qui rassemble 128 parlementaires, des Modem aux Républicains, en passant par les Marcheurs, a reçu Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances pour proposer leurs mesures avant le dépôt définitif du PACTE (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises).

Le ministre a insisté sur l’importance d’accélérer l’innovation. « La France doit faire mieux car nos concurrents sont féroces. Le Crédit Impôt Recherche ne suffit plus, il faut aussi l’ouvrir aux TPE PME ». Il est revenu aussi sur la nécessité de remonter les seuils sociaux « au cœur du PACTE », mesure qui fait partie des propositions présentées par les membres de GEEA depuis 2015.

Olivier Dassault, député de l’Oise, a abordé l’importance de retrouver les chemins de la croissance, indispensable pour que les entreprises embauchent. « Stabilité, cohérence et souplesse, voici le triptyque des mesures de bon sens, pragmatiques, demandées aussi par les entrepreneurs avec qui nous avons travaillé sur ce projet ». Parmi les 19 points proposés, le député de l’Oise est revenu sur la priorité de récompenser les salariés méritant en laissant les entrepreneurs qui le souhaitent verser une prime pouvant aller jusqu’à 1000 euros par an sans charge et défiscalisée.

Pierre Cordier, député des Ardennes, a demandé si les heures supplémentaires défiscalisées seraient de retour parce que « croire en l’entreprise, c’est croire en ses salariés ». Bruno Le Maire est revenu sur la situation budgétaire, « les heures supplémentaires défiscalisées coûtent chers à l’Etat » et complète « D’ici deux ou trois ans, nous verrons si leur retour est possible, en fonction de la situation budgétaire ».

Revue GEEA : Top départ pour la France !

Petit-déjeuner autour de Charles Znaty, Président de la maison Pierre Hermé

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Pascal Bois, Ian Boucard, Jean-Claude Bouchet, Paul Christophe, Claude de Ganay, Fabien di Filippo, Laurent Garcia, Annie Genevard,  Michel Herbillon, Christian Jacob, Philippe Latombe, Constance Le Grip, Maurice Leroy, Véronique Louwagie, Gérard Menuel, Pierre Morel-A-l'Huissier,  Christophe Naegelen, Olivier Paccaud, Bernard Perrut, Guy Teissier, Laurence Trastour-Isnart, Alexandra Ardisson, Pierre Vatin, Stéphane Viry

autour de Charles Znaty

Co-fondateur et Président de la maison Pierre Hermé

sur le thème :

"La fabuleuse histoire du macaron. De Paris à Tokyo, à l’espace : la maison Pierre Hermé Paris"