Annie Genevard

Revue GEEA : La sécurité et l'économie

Revue GEEA : Entre ambition et sobriété : faut-il choisir?

Oui aux économies d'énergie, non à la décroissance, par Annie Genevard

Depuis des années, nous subissons un discours culpabilisant et défaitiste face au réchauffement climatique. Quelles que soient les énergies alternatives développées face aux énergies fossiles, la décroissance s’imposerait à nous. Annie Genevard, députée du Doubs, membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, s’inscrit en faux contre cette logique. La sobriété énergétique est une ambition louable. Elle aide à lutter contre le réchauffement climatique, elle profite aux entreprises qui ainsi produisent davantage avec moins d’énergie. Mais nous savons bien qu’aucune économie n’existe durablement sans croissance.  Le pays a besoin d’entreprises qui investissent et produisent, pas d’entreprises qui tournent au ralenti ou plus du tout. Seuls le progrès technologique et l’innovation permettront de résoudre cette équation entre croissance et transition énergétique. Dans cet esprit, Annie Genevard souhaite vigoureusement une relance de la filière nucléaire française malmenée ces dernières années. 

La sobriété énergétique est devenue le mantra de tous les politiques, que cela soit au niveau local, national, européen. Est-ce que cela doit être l’objectif ultime de la politique énergétique de la France ? 

 

La sobriété énergétique est positive pour plusieurs raisons. Elle permet de réduire nos émissions de CO2. Elle préserve le pouvoir d’achat des ménages et allège les charges des entreprises. Elle repousse le risque de black-out cet hiver. Pour autant, toutes ces qualités ne peuvent se substituer à l’ambition première de notre politique énergétique qui est de retrouver notre souveraineté et de garantir notre croissance.   

 

Que pensez-vous du plan de sobriété énergétique annoncée par la première Ministre ? 

 

Réduire la consommation d’énergie dans le tertiaire est indispensable. Je le réclame depuis très longtemps car ce secteur représente un gisement considérable. En effet, ces bâtiments sont occupés un tiers du temps alors qu’ils sont énergétisés 81% du temps. Chez eux, les Français n’ont pas attendu le gouvernement pour réduire leur consommation afin de réduire leur facture énergétique. Je m’interroge sur l’objectif de réduction de la consommation énergétique. Le gouvernement semble l’avoir établi à  --10% en deux ans sans justifier son choix.

 

Pensez-vous que ces objectifs ne sont pas réalistes ? 

 

En 20 ans, en France, nous avons réussi à réduire la consommation énergétique de 1% par an en moyenne, grâce notamment à l’innovation technologique. En 2020, du fait du confinement, la consommation a baissé de 10% avec une récession économique de 7%. Pour tenir l’objectif de 10% fixé par le gouvernement, des usines s’arrêteront, la production baissera, les Français se déplaceront moins. Tout cela aura un effet négatif sur la croissance. Ce n’est pas ma façon d’envisager la transition écologique. Je préfère miser davantage sur l’innovation technologique et la fixation d’objectifs en tenant compte de leur acceptabilité sociale et industrielle.  

Je m’oppose à l’anti-écologie punitive de la NUPES, je m’oppose à la déconnexion de mesures annoncées. Regardez ce qui est en train de se passer avec la voiture. Le gouvernement veut interdire la vente de tout véhicule non électrique dès 2035. Il impose des Zones à Faible Emission aux grandes métropoles avant 2025. A titre d’exemple, ces ZFE excluront, de facto, les Français qui n’ont pas les moyens d’acheter ces voitures mais qui en ont besoin pour aller travailler. Ces zones seront synonymes d’exclusion pour les classes moyennes et donc d’injustice sociale. La situation pourrait être potentiellement explosive.

 

Comment envisagez-vous transition énergétique ? 

 

Je défends une société de liberté et de responsabilité.

Le développement durable repose sur 3 piliers indissociables : la préservation de l’environnement, le progrès social et la viabilité économique. Je souhaite réconcilier la transition énergétique avec l’économie, qu’il s’agisse de la taxe carbone aux frontières de l’UE, de la réforme du marché de l’électricité et du grand plan de relance du nucléaire qui produit une énergie décarbonée.  Elle fait partie des énergies alternatives aux énergies fossiles. Elle est donc adaptée à la lutte contre le réchauffement climatique. Le nucléaire nous permet de ne pas avoir à arbitrer entre croissance et transition écologique.  

Petit déjeuner autour de Patrick Pouyanné Président-Directeur général de TotalEnergies

Dès janvier, Génération Entreprise-Entrepreneurs Associés a souhaité marquer 2023
par la continuité de ses rencontres à travers l’actualité. Ça avait d’ailleurs commencé fort, en accueillant Patrick Pouyanné, Président Directeur Général de TotalEnergies.

Thème : « POUVONS-NOUS RÉELLEMENT NOUS PASSER DU PÉTROLE ? »

Revue GEEA : Industrialisation - Relocalisation : Impossible n'est pas français

NOTRE REVUE GEEA : ENTRE POSSIBLE ET IMPOSSIBLE, DEUX LETTRES ET UN ETAT D'ESPRIT

Notre revue GEEA : Entreprises : les bons tuyaux pour l'innovation et l'emploi

Petit-déjeuner GEEA autour de Jacques Séguéla

En présence d’Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Emmanuelle Anthoine, Valérie Bazin-Malgras, Pascal Bois, Jean-Claude Bouchet, Celine Boulay- Esperonnier, Bernard Brochand, Fabrice Brun, Jacques Cattin, Pierre Cordier, Olivier Damaisin, Remi Delatte, Eric Diard, Loïc Dombreval, Jean-Jacques Ferrara, Laurent Garcia, Annie Genevard, Yannick Haury, Michel Herbillon, Brigitte Kuster, Jean-Luc Lagleize, Sebastien Leclerc, Ronan Le Gleut, Constance Le Grip, Gilles Lurton, Maxime Minot, Benoit Potterie, Eric Straumann, Laurence Trastour-Isnart, Pierre Vatin, Arnaud Viala et Michel Vialay.

sur le thème :

« PEUT-ON VENDRE UN POLITIQUE COMME ON VEND UNE LESSIVE ? »

Notre revue GEEA : Accélérons la croissance !

Le Figaro : «Loi Pacte : il faut aller plus loin pour libérer notre croissance !»

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Les membres de «Génération entreprise-Entrepreneurs associés» soutiennent les mesures de la loi Pacte mais demandent davantage d'audace. - Crédits photo : ERIC FEFERBERG/AFP

Alors que le gouvernement d'Édouard Philippe avait tablé sur une croissance de 2 % en 2018, celle-ci connaît en réalité un vrai coup d'arrêt. En stagnant à 0,2 % du PIB au deuxième trimestre, elle devrait ainsi davantage avoisiner les 1,7 % cette année, avec des conséquences en cascade sur notre niveau de chômage ou la situation de nos finances publiques.

Avec un taux de chômage de 9,2 %, la France reste ainsi en queue de peloton de la zone euro, mais elle apparaît surtout comme le membre de l'Union européenne dont le chômage décroît le plus lentement depuis le début de la reprise. Quant à notre dette, cette dernière continue inexorablement de grimper pour s'élever aujourd'hui à 97,6 % du PIB, un niveau sans précédent dans notre histoire.

Mais alors, après la magnifique victoire de la France au Mondial de football, que faire pour que notre pays devienne, aussi, le champion du monde de l'économie et de l'emploi?

Le plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises, dit loi Pacte, offre une opportunité historique pour déverrouiller les principaux freins à la croissance de nos entreprises, libérer leur capacité d'emploi et débrider, enfin, leur formidable potentiel d'innovation.

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L'installation d'un guichet unique pour la création d'entreprise, la rationalisation des procédures de redressement judiciaire ou encore la libération de l'intéressement et de la participation, conformément à l'objectif du général de Gaulle de mettre fin aux affrontements stériles entre capital et travail, vont notamment dans la bonne direction. Certaines de ces propositions étaient d'ailleurs présentes dans le livre blanc de «Génération entreprise- Entrepreneurs associés», remis au ministre de l'Économie et des Finances, par les 140 parlementaires membres de cette association d'intérêt général, en janvier de cette année.

Profiter d'une conjoncture économique favorable

C'est pourquoi, si nous soutenons les mesures qui visent à lever les obstacles du développement de nos entreprises, de leur création à leur transmission, en passant par leur financement, nous appelons également de nos vœux que certaines d'entre elles soient beaucoup plus ambitieuses. Comme le préconise le FMI, c'est en effet maintenant qu'il faut «réparer la toiture tant que le soleil brille» en profitant de cette conjoncture économique favorable pour mener des réformes courageuses.

C'est notamment le cas de la simplification des seuils sociaux, ces véritables freins à l'embauche qui conduisent notre pays à cette situation unique au monde: deux fois plus d'entreprises de 49 que de 50 salariés!

Certes, la mise en place d'un délai de cinq ans pour répondre aux obligations et l'harmonisation du mode de calcul des effectifs faciliteront la vie des entrepreneurs. Mais pourquoi ne pas aller plus loin en repoussant toutes les obligations du seuil de 50 salariés, même celles du Code du travail, à au moins 100 salariés? L'enjeu est de taille car si notre pays détient l'un des records du monde en termes de créations d'entreprises, avec 591 000 créations en 2017, ces dernières ne grandissent que trop lentement, avec seulement 5 800 entreprises de taille intermédiaire, contre plus de 12 500 en Allemagne!

Concernant le financement de nos entreprises, il faudrait également plus d'ambition tant le léger renforcement prévu du PEA-PME et des fonds Euro-croissance, deux instruments financiers mis en place sous le précédent quinquennat et qui n'ont jamais rencontré le succès escompté, semble insuffisant face à l'urgence de la situation.

Dès lors, pourquoi ne pas déplafonner le dispositif Madelin, le PEA-PME et le financement participatif? Une telle mesure permettrait de combler la fin de l'ISF-PME et de faire émerger de solides «business angels» pour transformer notre épargne stérile en une épargne fertile, au service de l'emploi des Français. Il s'agit en effet de s'attaquer au sujet crucial du renforcement de l'investissement direct des Français vers nos TPE, nos start-up et nos PME en augmentant considérablement l'incitation fiscale en proportion des risques pris, à l'image de l'exemple britannique avec une incitation forte à investir, jusqu'à 1 million de livres, déductible à 30 % de l'impôt sur le revenu.

Alors oui, ne manquons pas d'audace pour réconcilier les Français avec l'économie et leur donner envie de s'impliquer dans la vie de nos entreprises. C'est une exigence si nous voulons libérer les talents, les énergies, les volontés, pour devenir la «Silicon Valley» de l'Europe à horizon de dix ans et redonner à notre pays l'optimisme qu'il n'aurait jamais dû perdre.

Olivier Dassault, député de l'Oise et président de Génération entreprise- Entrepreneurs associés (GEEA), est par ailleurs administrateur de Dassault Médias, société propriétaire du Figaro. Jean-Michel Fourgous, président de l'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, est délégué général de GEEA. La liste complète des 74 parlementaires cosignataires - parmi lesquels Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube et vice-présidente de l'Assemblée, Michel Herbillon, député du Val-de-Marne et vice-président de l'Assemblée, Annie Genevard, députée du Doubs et vice-présidente de l'Assemblée - peut être consultée sur FigaroVox.

La liste des signataires:

Olivier Dassault, député de l'Oise; Jean-Michel Fourgous, Président Saint-Quentin-en-Yvelines; Valérie Bazin-Malgras, députée de l'Aube et Vice-Présidente; Michel Herbillon, député du Val de Marne et Vice Président; Annie Genevard, député du Doubs et Vice-Présidente de l'AN; Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor; Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes; Daniel Fasquelle, député du Pas-de-Calais; Laure de La Raudière, députée d'Eure-et-Loir; Damien Abad, député de l'Ain; Sophie Auconie, députée d'Indre-et-Loire; Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle; Olivier Becht, député du Haut-Rhin; Martine Berthet, sénatrice de la Savoie; Jerome Bignon, sénateur de la Somme; Jean-Yves Bony, député du Cantal; Ian Boucard, député du territoire de Belfort; Céline Boulay-Esperonnier, sénatrice de Paris; Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône; Bernard Brochand, député des Alpes-Maritimes; Fabrice Brun, député de l'Ardèche; Olivier Cadic, Sénateur des français de l'étranger; Jacques Cattin, député du Haut-Rhin; Gérard Cherpion, député des Vosges; Guillaume Chevrollier, Sénateur de la Mayenne; Paul Christophe, député du Nord; Dino Cinieri, député de la Loire; Pierre Cuypers, sénateur de la Seine-et-Marne; Typhanie Degois, députée de Savoie; Remi Delatte, député de Côte-d'Or; Stéphane Demilly, député la Somme; Julien Dive, député de l'Aisne; Philippe Dominati, sénateur de Paris; Marianne Dubois, députée Du Loiret; Pierre-Henri Dumont, député duPas-de-Calais; Jean-Jacques Ferrara, député de Corse du Sud; Nicolas Forissier, Ancien ministre, député de l'Indre; Claude de Ganay, député du Loiret; Laurent Garcia, député de Meurthe-et-Moselle; Meyer Habib, député des Français de l'étranger; Philippe Gosselin, député de la Manche; Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin; Alain Houpert, sénateur de la Côte-d'Or; Brigitte Kuster, députée de Paris; Elisabeth Lamure, Sénatrice du Rhône; David Lorion, député de la Réunion; Sébastien Leclerc, député du Calvados; Ronan Le Gleut, Sénateur des français de l'étranger; Constance Le Grip, députée des hauts-de-seine; Vivette Lopez, sénatrice du Gard; Véronique Louwagie, député de l'Orne; Gilles Lurton, député d'Ille-et-Vilaine; Emmanuel Maquet, député de la Somme; Sébastien Meurant, sénateur du Val-d'Oise; Maxime Minot, député de l'Oise; Patricia Morhet-Richaud, sénatrice des Hautes-Alpes; Christophe Naegelen, député des Vosges; Olivier Paccaud, sénateur de l'Oise; Bernard Perrut, député du Rhône; Berengère Poletti, député des Ardennes; Benoit Potterie, député du Pas-de-Calais; Sophie Primas, Sénatrice des Yvelines; Didier Quentin, député de charente maritime; Damien Regnard, Sénateur des français de l'étranger; Jean-Luc Reitzer, député du Haut-Rhin; Maina Sage, député de la Polynésie française; Raphaël Schellenberger, député du Haut Rhin; Eric Straumann, député du Haut-Rhin; Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire; Guy Teissier, député des Bouches-du-Rhône; Laurence Trastour-Isnart, députée du Alpes-Maritimes; Isabelle Valentin, député de Haute-Loire; Pierre Vatin, député de l'Oise; Arnaud Viala, député de l'Aveyron; Michel Vialay, député des Yvelines; Stéphane Viry, député des Vosges.

Notre revue GEEA : Un autre regard sur l'industrie

Revue GEEA : Top départ pour la France !

Petit-déjeuner autour de Laura Flessel, ministre des Sports

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Thibault Bazin, Valérie Bazin-Malgras, Jacques Cattin, Jean-Claude Bouchet, Bernard Brochand, Gérard Cherpion, Dino Cinieri, Rémi Delatte, Claude de Ganay, Jean-Jacques Ferrara, Fabien di Filippo, Laurent Garcia, Annie Genevard, Valérie Lacroute, Sébastien Leclerc, Gilles Lurton, Jean-Paul Mattéi, Gérard Menuel, Christophe Naegelen, Olivier Paccaud, Jean-François Parigi, Eric Pauget, Guillaume Peltier, Bérengère Poletti, Frédéric Reiss, Maïna Sage, Laurence Trastour-Isnart, Charles de la Verpillère, Michel Vialay

 

autour de Laura Flessel

ministre des Sports

sur le thème :

" Jeux Olympiques 2024 : une chance pour la France ? "

Petit-déjeuner autour de Charles Znaty, Président de la maison Pierre Hermé

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Pascal Bois, Ian Boucard, Jean-Claude Bouchet, Paul Christophe, Claude de Ganay, Fabien di Filippo, Laurent Garcia, Annie Genevard,  Michel Herbillon, Christian Jacob, Philippe Latombe, Constance Le Grip, Maurice Leroy, Véronique Louwagie, Gérard Menuel, Pierre Morel-A-l'Huissier,  Christophe Naegelen, Olivier Paccaud, Bernard Perrut, Guy Teissier, Laurence Trastour-Isnart, Alexandra Ardisson, Pierre Vatin, Stéphane Viry

autour de Charles Znaty

Co-fondateur et Président de la maison Pierre Hermé

sur le thème :

"La fabuleuse histoire du macaron. De Paris à Tokyo, à l’espace : la maison Pierre Hermé Paris"

Petit-déjeuner autour de Marc Grosman, co-fondateur de Celio

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Valérie Boyer, Bernard Brochand, Guillaume Chevrollier, Marianne Dubois, Annie Genevard, Gilles Lurton, Alain Moyne-Bressand, Bernard Perrut, François Rochebloine, Fernard Siré, Claude Sturni, Pascal Thevenot, Arnaud Viala, Philippe Vitel

autour de Marc Grosman

Co-fondateur de Celio

sur le thème :

"De fil en aiguille : les étapes de la création de la saga Celio"

Petit-déjeuner autour de Martin Bouygues

En présence d'Olivier Dassault, Jean-Michel Fourgous, Jacques-Alain Bénisti, Philippe Briand, Bernard Brochand, Guillaume Chevrollier, Edouard Courtial, Virginie Duby-Muller, Claude de Ganay, Annie Genevard, Claude Greff, Valérie Lacroute, Charles de la Verpillère, Isabelle Le Callennec, Marc Le Fur, Véronique Louwagie, Gilles Lurton, Patrice Martin-Lalande, Yannick Moreau, Pierre Morel A l'Huissier, Yves Nicolin, Patrick Ollier, Bernard Perrut, Frédéric Reiss, Arnaud Robinet, François Scellier, 

autour de Martin Bouygues

Président Directeur Général du groupe Bouygues

sur le thème :

"Normes et contraintes fiscales : comment continuer à être performant ?"

L'école 42, un ovni dans le monde de la formation par Annie Genevard

C’est peu de dire que l’école 42, que Génération Entreprises – Entrepreneurs Associés a visitée, surprend. On ne peut en parler sans mentionner celui qui en est à l’ origine, Xavier Niel, rendu célèbre par son entreprise Iliad-Free, et qui a décidé en 2013 de créer et de financer une école associative privée dédiée à la programmation informatique. Les frais de fonctionnement seront pris en charge pendant les 10 premières années, soit 20 à 50 millions d’euros. Cette générosité est en soi une originalité hors du commun. 
L’école est née aussi d’une conviction, celle que le système universitaire français n’est pas suffisamment adapté aux besoins des entreprises et que les formations supérieures privées écartent trop d’étudiants en raison de leur coût. La gratuité et l’absence de diplôme requis pour intégrer l’école sont censés apporter une réponse à ce constat. L’accès à l’école est toutefois subordonné à la réussite de tests organisés pour effectuer la sélection de candidats fort nombreux et dont il faut bien mesurer la capacité et la détermination à apprendre l’informatique. Près de 850 par promotion sont retenus sur 3 ou 4 000 admissibles ! 
Une autre particularité, la plus marquante, réside dans la façon dont la formation est dispensée. Elle ne comporte ni professeurs, ni cours magistraux. De quoi désarçonner ou révulser tous ceux qui sont attachés au principe de la transmission des savoirs par des professeurs. La formation de l’étudiant dure entre 2 et 5 ans et concerne tous les métiers du développement informatique. Elle s’organise en projets proposés par l’équipe pédagogique et qui doivent être corrigés par d’autres étudiants pour être validés. La formation est fondée sur le « pair à pair », c’est à dire l’autoformation au contact d’ autres étudiants et dans une totale autonomie qui selon ses initiateurs favorise l’acquisition de compétences poussées en programmation et la capacité à innover. C’est au terme de la réalisation de ces projets que l’on considère la formation achevée.
L’école fonctionne 7 jours sur 7 et 24h sur 24 et chacun organise son temps comme il le souhaite. Les locaux eux-mêmes sont étonnants. De vastes espaces en open space d’une modernité sobre sont dédiés à toutes les fonctions : le travail, la restauration,le repos, la création artistique. C’est pourquoi, lors de notre visite nous avons vu des étudiants dormir sur des matelas à même le sol, d’autres, écouteurs vissés aux oreilles et totalement indifférents au monde extérieur, devant leurs écrans, d’autres échangeant sur leurs travaux, des va et vient incessants dans les espaces de circulation étonnamment calmes. Selon le directeur, il n’y a que très peu de problèmes de discipline : quelques problèmes de drogue dans le passé vite réglés. Tous les espaces sont sous vidéo surveillance tout de même; Dans tous les lieux sont exposées des œuvres d’art contemporain de belle facture, transformant l’école en une véritable galerie d’art, régulièrement visitée dans ce seul but. Un responsable est d’ailleurs entièrement dédié à cette fonction. Lorsque nous étions dans l’école, un jeune graffeur était en train de réaliser une fresque remarquable. Tout y est surprenant, jusqu’à l’ascenseur revisité grâce à un programme informatique et par la facétie de quelques étudiants en une ambiance lumineuse et sonore de boîte de nuit !
Régulièrement visité, cet OVNI que le Ministère de l’enseignement supérieur n’a pas agréé intrigue et dérange tant sont bousculés les repères qui jalonnent ordinairement les lieux de formation. Certains étudiants d’ailleurs, à peine arrivés, s’enfuient car l’absence de cadre, de maîtres, d’examens, d’évaluation traditionnelle, de mode de vie, peut être très déstabilisante. N’empêche, les étudiants qui se pressent aux portes de l’école n’ont aucune peine à trouver des stages dans les entreprises qui les plébiscitent. Une situation totalement inverse à ce qui se passe partout ailleurs. 
La première promotion arrive cet automne sur le marché du travail et il sera intéressant de voir les conditions de son insertion professionnelle. Comment en effet vont-ils s’adapter aux règles du monde de l’entreprise alors même que l’école 42 sollicite au contraire de s’affranchir des approches traditionnelles pour devenir de bons développeurs. C’est l’une des principales questions que beaucoup se posent et ce sera un peu l’épreuve de vérité sur la validité d’une telle démarche.
 

La dernière revue est en ligne !

Petit-déjeuner GEEA autour de Gilles Pelisson, PDG de TF1

EN PRÉSENCE D'OLIVIER DASSAULT, JEAN-MICHEL FOURGOUS, BERNARD BROCHAND, GUILLAUME CHEVROLLIER, ANNIE GENEVARD, BERNARD GÉRARD, JACQUES LAMBLIN, MARC LE FUR, PIERRE MOREL-A-L'HUISSIER, ALAIN MOYNE-BRESSAND, FRANÇOIS ROCHEBLOINE, CLAUDINE SCHMID, ERIC STRAUMANN, GUY TEISSIER, PASCAL THÉVENOT, ARNAUD VIALA, PHILIPPE VIGIER, PHILIPPE VITEL

Petit déjeuner GEEA autour de Gilles Pelisson, PDG de TF1

sur le Thème:

"Le rôle d'un grand média comme TF1 au sein de la société française"

Visite de l'école 42 de Xavier Niel

En présence d'Olivier Dassault, député de l'Oise, Annie Genevard, député du Doubs, Jean-Paul Thuaiva, député de la Polynésie française, Arnaud Viala, député de l'Aveyron et de Vincent Ledoux, député du Nord, Jean-Michel Fourgous, porte-parole de GEEA

GEEA, présidée par Olivier Dassault, s'est rendu à l'école 42, fondée par Xavier Niel, Pdg de Free et Nicolas Sadirac, ex Dg d'Epitech.

Gratuite et sans professeur ni diplôme, 1000 élèves sur 3000 sont recrutés chaque année de 18 à 30 ans. Cette école bouleverse les codes, l'art est en mouvement, le street art n'est pas seulement dans la rue, il respire et évolue avec les élèves.

Lors de cette visite Nicolas Sadirac nous informe que sur les 750 demandes de stage des élèves, 11 000 propositions viennent des entreprises elles même.
Un vent de liberté souffle sur cette école, un beau projet collaboratif inspirant, innovant, loin des carcans qui bloquent la création.
Gaëtan Juvin nous explique que "L'année dernière, le major de promo était plombier et n’avait même pas son bac. Mais en code, c’est un tueur !”
L'âme de cette école, c'est de montrer que tout est possible lorsqu'on est volontaire et passionné !...